Cutting Edge (T2)

Publié le 03 octobre 2013 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Retrouvons l’équipe exceptionnelle des « Edgers », des êtres d’exception lancés dans une compétition hors normes. Mais s’agit-il de gagner ou uniquement de survivre ?

Scénario de : Francesco Dimitri, dessin de : Mario Alberti Public conseillé : Adultes et adolescents Style : Aventure, Polar Paru chez Delcourt, le 21 août 2013  Share

L’histoire

Le rythme s’accélère pour les « Edgers » : si écrire une sérénade capable de séduire une sirène n’est pas une sinécure, d’autres difficultés attendent nos sympathiques héros : le meurtre de Jirakee doit être vengé, la Camorra se fait de plus en plus menaçante et l’emprise de la compagnie Leviathian sur les esprits et les souvenirs de chacun commence à devenir inquiétante…

Le scénario

Nous sommes prévenus dès le départ avec le titre de la série : « Cutting Edge ». Nos héros sont des êtres d’exception. L’intelligence, la beauté, la force et l’adresse sont bien représentées.
Ajoutez à cela du talent, du courage et de la motivation, cette équipe est faite pour aller loin ! Cependant les être parfaits ont un gros défaut : ils déclenchent difficilement l’empathie, nous laissent à distance et affaiblissent l’adhésion au récit. Dommage !
La quête principale de nos trois héros est d’aider Carlos à écrire une chanson parfaite pour séduire sa sirène. Mais cette quête est troublée par d’autres épreuves : découvrir qui manipule les souvenirs de nos héros, lutter contre la Camorra, venger la mort d’un des leurs… Le récit perd alors en clarté, mais ce défaut est compensé par un rythme trépidant, une tension croissante aggravée par le caractère ignoble des méchants et des rebondissements bien amenés.


Le dessin

Alberti maitrise parfaitement son art.
La mise en page est une grande réussite : entre les plans rapprochés sur un regard pour mettre en valeur les sentiments, les cases imbriquées les unes dans les autres pour renforcer l’impression de mouvement, ou les graphismes qui débordent et envahissent toute la page pour mettre en relief les forces mises en jeu, c’est une belle réussite.
Le travail des couleurs est à souligner avec une mention spéciale pour les reflets sur la mer et les jeux d’ombres à la nuit tombée.
Le travail d’encrage est plus classique. Si la qualité des portraits et des paysages est incontestable, je suis moins sensible à la perfection des corps des héros et des personnages secondaires. A part l’ignoble parrain de la Camorra, les plastiques des personnages sont toutes irréprochables et manquent un peu d’épaisseur et de saveur.


Pour résumer


Dimitri et Alberti signent ici un album de bonne qualité et proposent une intrigue bien rythmée relevée par un dessin parfaitement maitrisé. Toute proportion gardée, l’ensemble me rappelle la série  »Largo Winch » de Van Hamme et Francq. On ne peut que leur souhaiter le même succès !