Le comportement du personnel politique ou syndical a fait montre de sectarisme et de dogmatisme en maintes occasions. Le problème, si tant est qu’il y en ait un, de l’ouverture de certains commerces le Dimanche ou après 21 heures en est un parfait exemple. Si l’on conçoit que le travailleur ait besoin d’un repos hebdomadaire, ce qui constitue sans aucun doute une avancée sociale, on peut remettre en cause le fait que ce repos ait lieu exclusivement le Dimanche, ce qui est une tradition relevant de la culture judéo-chrétienne de la France et donc assez éloignée de la laïcité républicaine, revendiquée avec ô combien de vigueur par le gouvernement il n’y a pas si longtemps ! Cette tradition du repos dominical ayant des racines chrétienne remontant à plusieurs siècles, il n’est pas douteux que la société s’est organisée en fonction de celle-là. Comme il est illusoire de remettre en cause toute l’organisation de la société (les écoles ne fonctionnent pas le Dimanche par exemple), il est donc prudent de dire que la règle reste le repos dominical. Mais on ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir des aménagements de cette règle ! Les syndicats, qui s’opposent à tout changement, disent agir au nom du bien-être des salariés et font mine de s’inquiéter de leur santé. Dans les faits, leur crainte est que le travail du Dimanche se généralise au détriment du volontariat des salariés. L’objectivité impose de dire que cette crainte a certaine légitimité, la recherche d’une productivité croissante étant une contrainte majeure des entreprises françaises. Il est donc impossible de généraliser par la loi le travail dominical, mais il reste tout aussi légitime de laisser les entreprises gérer ce problème qui touche directement leur chiffre d’affaire, donc le PIB du pays, sur la base irréfragable du volontariat qui, lui, doit être imposé par la loi. Cela évitera aux syndicats de parler au nom de salariés dont ils ignorent les besoins. Pour certains d’entre eux, le complément de salaire correspondant est absolument indispensable pour pouvoir payer leur loyer. La fermeture le Dimanche de l’enseigne Bricorama a eu pour conséquence le licenciement de 200 personnes : c’est ce que les syndicats appellent le bien-être des salariés ! Une des activités qui alimentent positivement la balance commerciale (déficitaire globalement) est le tourisme : est-ce favoriser le tourisme que de fermer les commerces le Dimanche ? Il y a déjà 6 millions de salariés qui travaillent le Dimanche (police, pompiers, spectacles, médias, hôpitaux, les travailleurs en 3x8, les agriculteurs, les cafés et restaurants, etc, …). Il n’y a qu’à écouter le discours alambiqué des syndicats qui tentent d’expliquer la raison de leur opposition pour être convaincu qu’il ne s’agit que d’une posture idéologique. Sans surprise, quelque parti marginal invoque, à grands cris, un complot du patronat et du Medef qui tenteraient de détruire le code du travail ! Il est ahurissant de constater que 4 ministres réunis autour du Président de la République n’ont pas été capables d’imaginer une solution acceptable et qu’ils ont renvoyé le ballon à une commission ad’hoc (une de plus) qui va rédiger un rapport dont le destin est de finir au fond d’un placard ! Ce problème du travail dominical n’est pas le seul exemple d’un dogmatisme qui prend le pas sur la raison. L’arrêt de l’énergie nucléaire civile demandée par les « écoloégoïstes » en est un autre exemple. Pour produire 5% de l’énergie française (environ 10 GW) il faudrait 30.000 éoliennes géantes, c’est-à-dire un rideau continue d’éoliennes sur 1500 km !! Cette atteinte à l’environnement ne semble pas gêner ces écologistes, au nom de leur dogmatisme. Il en est de même avec le cas de l’Allemagne qui a ouvert à nouveau ses centrales à charbon pour compenser l’arrêt de ses centrales nucléaires au détriment désastreux de l’émission carbonée. Hélas, les faits ne pénètrent pas là où règne les croyances et le dogmatisme. Le problème des « roms » est un autre exemple de l’influence désastreuse d’un dogmatisme obstiné au détriment de la réflexion. Ce peuple, venu majoritairement de Hongrie, de Bulgarie et de Roumanie appartient donc à l’Union Européenne ce qui lui donne le droit de libre circulation, mais en respectant la loi des pays où il s’implante. Ceux d’entre eux qui sont en situation irrégulière sont à traiter comme n’importe quel autre contrevenant à la loi. Oublier que la véritable raison de l’immigration de ces peuples est l’insupportable misère dans laquelle les maintient leur pays d’origine, c’est faire preuve d’un aveuglement incompréhensible. La véritable solution est donc dans ces pays d’origine qui, rappelons-le, font partie de l’Europe dont on comprend mal que celle-ci accepte de verser des sommes considérables aux gouvernements concernés sans se préoccuper de ce qu’elles deviennent puisque l’on ne constate aucune amélioration des conditions de vie des « roms » dans ces pays. Parler d’intégration de ces familles, qui ne représente en France que 20.000 personnes (200.000 en Angleterre), n’est surement pas un problème insurmontable. Mais cela ne veut pas dire que l’on peut accepter que l’implantation des camps de « roms » puisse se faire sauvagement sans prendre en compte l’impact sur l’environnement humain et oublier les préoccupations des maires qui voient leurs administrés subirent les nuisances d’une proximité insalubre. Dogmatisme et sectarisme sont les mamelles des combats inutiles.