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Décidément l’Opéra de Lyon n’en finit pas de nous surprendre ! Après une Carmen d’Olivier Py qui avait défrayé la chronique (et que nous avions adoré comme souvent dès que cela concerne Olivier Py), après l’opéra sur un livret de Robert Badinter d’après une nouvelle de Victor Hugo, voici un opéra de Francis Poulenc, mis en scène par Christophe Honoré.
Le réalisateur du film Les chansons d’amour se prête pour la première fois au jeu de la mise en scène d’une oeuvre lyrique. Le site de l’opéra de Lyon parle de "mise en scène et vidéo". Tout un programme !
Christophe Honoré s’attaque à l’opéra de Francis Poulenc Dialogues des carmélites, oeuvre inspirée d’une histoire vraie sur le massacre des habitantes d’un couvent de Compiègne pendant la Révolution française. Bon, dis comme ça, on est quand même très loin de l’univers de Christophe Honoré. Mais le breton a plus d’un tour dans son sac. L’oeuvre semble indéniablement l’inspirer, les vidéos mises en ligne par l’opéra parlent d’elles-mêmes. On y voit un Christophe Honoré réfléchi, parlant d’une oeuvre qu’il semble s’être approprié, d’une volonté de modernisation de l’oeuvre : "une lecture d’aujourd’hui, depuis aujourd’hui".
Nous avions beaucoup aimé les mises en scène des hommes de théâtre, Olivier Py en tête mais Jean-François Sivadier également. Ces hommes ont un sens de l’image, de l’occupation de l’espace, qui donnent aux œuvres un rythme nouveau et dynamique. Aucune raison pour que Christophe Honoré n’est pas la même sensibilité. Son regard sur l’oeuvre, sur l’écriture, le lien avec le cinéma… Christophe Honoré présente le visage d’un homme touché par une oeuvre et excité par le défi de cette mise en scène.
Encore une fois, tous à Lyon.
A la tête de cet opéra, Serge Dorny, bientôt directeur de l’opéra de Dresde, nous vous en parlions en début de semaine.