Après le départ annoncé de Steve Ballmer, PDG de Microsoft pour encore quelques mois, le flou règne chez Microsoft. Qui va reprendre les rênes d’une des plus grosses sociétés informatiques du monde ? Voilà justement que certains des actionnaires majeurs de la firme se posent la même question, et veulent carrément le départ de Bill Gates, le fondateur de la société.
Après treize ans à la tête de Microsoft Steve Ballmer va donc tirer sa révérence à la fin de l’année. Mais alors que le groupe fait face à des choix cruciaux en matière d’innovation notamment, se pose déjà la question de la succession à la tête de l’entreprise.
Et tout le monde ne l’entend pas de la même oreille. Ainsi, trois des vingt premiers actionnaires de Microsoft militent au sein du conseil d'administration du groupe pour que Bill Gates quitte son poste de président de la société qu'il a cofondée il y a trente-huit ans, rapporte l'agence Reuters.
Ces trois actionnaires représentent à eux seuls plus de 5 % des parts du groupe, selon des mêmes sources qui souhaitent rester anonymes. Bill Gates possède, de son côté, environ 4,5 % des actions du groupe aux 277 milliards de dollars de capitalisation boursière, dont il est le premier actionnaire individuel.
Les trois actionnaires estiment que la présence de Bill Gates au conseil d'administration bloque l'adoption de nouvelles stratégies et ne laissera pas au prochain directeur général toute la latitude nécessaire pour engager de vrais changements. Le trio juge également que les pouvoirs de Bill Gates, qui consacre l'essentiel de son temps à sa fondation philanthropique, seront disproportionnés par rapport à sa position d'actionnaire, qui doit se réduire au fil des ans.
Le cofondateur de Microsoft, qui possédait 49 % des parts de la société avant son introduction en Bourse, en 1986, vend environ 80 millions d'actions Microsoft chaque année en vertu d'un plan préétabli. A ce rythme, il ne possédera plus de titres de la société en 2018.
Le groupe cherche un nouveau directeur général pour remplacer Steve Ballmer, dont la stratégie de transformation de l'entreprise (tablette Surface, console Xbox) n’a pas forcément donné entière satisfaction. Les partisans d'un renouvellement font également valoir que le cours de l'action Microsoft stagne depuis dix ans et que l'entreprise a perdu du terrain face à Apple et Google lors du passage à l'informatique mobile.