Riddick

De : David Twohy.
Avec : Vin Diesel, Katee Sackhoff, Jordi Molla, Matt Nable, Dave Bautista, Bokeem Woodbine, Raoul Trujillo, Karl Urban, Noah Danby, Conrad Pla...
Genre : Fantastique.
Origine : Etats-Unis.
Durée : 1 heure 59.
Date de sortie : 18 septembre 2013.
Synopsis : Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.
Bande annonce française
"Si souvent on a voulu m'éliminer, me laissant pour mort. Alors ça... Ça n'a rien de nouveau."


Après "Pitch Black" qui m'avait offert une sacrée claque puis "Les chroniques de Riddick" qui était nettement en dessous mais qui avait réussi à me divertir, j'avais une certaine impatience de découvrir le troisième épisode de cette franchise tout sobrement nommée "Riddick". J'avais bien pris soin de lire peu de chose à son sujet, de voir peu d'images (même pas la bande annonce) et si à mes yeux, le premier film ne sera jamais égalé dans la franchise, j’espérais fortement être autant amusé que lors de ma projection du deuxième volet.
Malheureusement, ce ne fut pas totalement le cas. J'ai même presque failli me retrouver devant un film que je juge moyen à cause notamment de sa première partie avant que la seconde ne vienne relever un peu tout ça et me faire passer de l'ennui à l'amusement. En effet, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce scénario écrit par Oliver Butcher, Stephen Cornwell et David Twohy. Pourtant, l'histoire rappelle fortement le premier volet mais ça le rappelle seulement à mes yeux sans parvenir à devenir aussi fort et aussi intense.
La faute à la première de film que j'ai trouvé totalement inintéressante. Les vingt premières minutes m'ont même paru extrêmement poussive. On retrouve Riddick seul contre tous sur une planète hostile. L'occasion de faire sortir les gros bras et de nous présenter un univers désertique et dangereux... C'est bien ficelé mais que c'est long. On à compris que Riddick est un dur à cuire, qu'il va se battre pour sa survie, on connait déjà le personnage et ses vingt minutes en solitaire m'ont paru trop longue et parfois même inutile. C'est un gros dur c'est bon, on nous l'avait déjà dit dans les deux premier film.
Vient ensuite la quarantaine de minutes suivante que j'ai trouvé un poil fade avec l'arrivée des mercenaires. Les dialogues sont prévisible, parfois ils sonnent un peu faux dans les repartis et on devine assez vite ce qu'il va se passer (là encore, on à déjà vu la même chose à peu près dans les autres volets...). Cette quarantaine de minutes associés à la première vingtaine m'ont donc permis de trouver cette première heure de film très longue. Pas au point de quitter ma salle certes mais quand même au point de m'ennuyer sévère et de regarder assez souvent ma montre.
Fort heureusement, l'heure suivante est meilleure. Attention, c'est pas non plus une claque, il y à toujours rien de bien palpitant et de nouveau à se mettre sous la dent mais l'action et le rythme semblent redécoller et on passe alors devant un divertissement qui sans être novateur à réussi à me faire oublier ce que j'avais moins aimé auparavant dans le long métrage. J'ai retrouvé un peu le film pop-corn que je venais chercher (car oui, le premier film se suffit toujours à lui même pour moi et reste inégalé) et sans m'en rendre compte, j'ai commencé à moins regarder ma montre même si les dialogues et l'issue restaient malgré tout prévisible. On à un peu d'action et c'est déjà pas mal (surtout qu'on semble totalement se moquer du passif de la franchise... Il à été élu Roi dans le deuxième film ?... C'est cool... Ça nous fait une belle jambe ici...).
Si j'ai réussi à tenir, c'est aussi en partie grâce à Vin Diesel qui reprend son rôle de Riddick toujours avec plaisir. Si j'ai trouvé que certaines de ses répliques sonnaient un peu fausse et ne correspondaient pas toujours avec son personnage (comme ça joute verbale avec Dahl où on sens qu'il provoque parce que ça fait bien dans le film à ce moment là), j'ai quand même pris du plaisir à le retrouver à l'écran. C'est d'ailleurs grâce à ce plaisir que j'ai pu supporter un peu plus facilement la première heure du long métrage car malgré tout l'acteur reste charismatique et même dans ses défauts, on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine sympathie pour lui même si ici, son personnage en fait trop, beaucoup trop.
Derrière, le reste du casting m'ait apparu presque anecdotique. Jordi Mollá en Santana fait peine à voir tant il est ridicule (même si c’est l'effet voulu j'en ai conscience). On y croit pas une seconde à son personnage qui s'impose difficilement en leader de son groupe tout comme j'ai eu du mal à croire en Matt Nable en Johns qui lui aussi semblait ne pas être toujours convaincu par ce qu'il disait. Oubliant vite les autres volets, Karl Urban en Vaako est aussi transparent et anecdotique que ces mercenaires qui vont être aux trousses de Riddick.
La seule qui tire un peu son épingle du jeu pour moi, c'est Katee Sackhoff en Dahl qui fait une bonne mercenaire. Pourtant son personnage est très cliché et elle aussi, on sens qu'elle en fait beaucoup trop, qu'elle en fait des caisses. On à le droit au stéréotype parfaite de la femme mercenaire qui aime la violence et est loin de se laisser marcher sur les pieds. Ses répliques sont elles aussi très grossière dans ses facilités mais pourtant, j'ai trouvé que c'était celle qui s'en sortait le mieux. C'est sans nul doute celle qui m'a amusé le plus et dont j'ai aimé voir l'évolution à l'écran même si elle était très minime.
Au niveau de la mise en scène, le travail de David Twohy est plutôt bien effectué. Là dessus, j'ai pas grand chose à dire, ce troisième opus réussissant à s'aligner dans les rangs dans cette saga en surpassant même les effets douteux que l'on pouvait avoir dans le deuxième film de la franchise. Personnellement, je regrette que le côté expérimental que possédais le premier film ait disparu. Le budget est plus conséquent, je le comprends, on à voulu mettre les moyens, je le comprends également mais encore une fois, la mise en scène de "Pitch Black" possède ce charme que ses suites n'ont jamais réussis à obtenir.
Maintenant, on va pas se mentir, visuellement c'est quand même bien foutu. Même la première heure que je trouve assez ennuyeuse nous offre des plans d'une certaine beauté qui sont très agréables à regarder. La deuxième partie plus axé sur l'action ne démérite pas non plus comme lorsque Riddick se trouve seul contre des monstres sous la pluie. L'effet est prévisible mais c'est beau à voir. Là, on sens qu'il y à eu des moyens et même si parfois, je ne suis pas fan de tout (je n'aime pas par exemple les motos aériennes qu'ils utilisent pour se déplacer ou même les espèces de chiens qui entourent Riddick que je trouve assez risible parfois), le résultat reste convaincant.
Les effets spéciaux sont réussis et j'ai bien apprécié qu'on est voulu s'approcher de l'univers apocalyptique du premier opus même si par moment, on ressens plus du plagiat qu'une réelle volonté de vouloir faire quelque chose d'original. L'ambiance reste bien dosé avec une bonne exploitation des différents décors qui parfois m'ont même fait un peu pensé à du "Mad Max". La photographie est elle aussi très belle et bien mis en lumière avec une palette de couleurs juste même si on nous laisse le choix entre le trop vif ou le trop sombre pour l'effet de style.
Quant à la bande originale composée par Graeme Revell, c'est aussi un point fort de ce film qui à fait que je ne suis pas totalement déçu de ma projection. Les musiques sont bien choisies et collent bien avec le récit. C'est toujours assez rythmé et dynamique, à l'image du montage qui lui aussi ne renouvelle ni la franchise ni le genre mais qui fait le job pour qu'on ne s'ennuie pas trop (dans la première partie, c'est vraiment le fond qui m'ennuie plutôt que la forme). Le montage final ainsi que la réalisation de David Twohy s'accorde bien en tout cas.
Pour résumer, "Riddick" à presque failli être un naufrage pour moi. J'avais pourtant pas placé la barre trop haute car je me doutais que le premier volet n'allait pas être égalé, ce film se suffisant à lui même et ayant ce côté "expérimental" que la franchise n'aura plus, succès oblige, mais je m'attendais quand même à ce qu'il fasse au moins aussi bien que le deuxième film. Il n'en n'est rien malheureusement et même si je me suis bien divertit surtout grâce à sa deuxième partie, je ne peut m'empêcher d'être un peu déçu et de rester sur ma faim. Il s'en ait en tout cas fallu de peu pour que je m'ennuie mais fort heureusement, la saga possède des atouts qui font que je pourrais revoir malgré tout ce long métrage en espérant qu'une éventuelle suite fasse mieux, la fin ouverte et le succès de la franchise nous laissant présager que tout n'est peut être pas fini. Une note bonne dans mon ressenti final mais c'est juste juste...
Liens divers :

• Pitch Black
• Les chroniques de Riddick