Juste une pause entre deux réunions, entre deux rapports et leurs pages sans fin, juste des mots, et mes doigts sur le clavier. Le matin, l'attente dans les transports en commun, la cohue, les polis mais surtout les éternels "seusl au monde" dont le degré d'impolitesse dépasse la bêtise habituelle, pour un besoin égoiste, mais maintenant en plus le froid. Alors j'ai rajouté d'abord un collant, puis un gilet et maintenant un manteau. L'automne incertaine avec des douceurs l'après-midi, alors justement, je prends ma pause du midi, pour déguster une soupe à emporter, pour marcher un peu.
Et pour du lèche-vitrines sans avoir un parapluie en plus.
Rentrée dans un magasin, je découvre cette nouvelle boutique, son univers délicat, la féminité dans un décor d'une étonnante sobriété, moderne et teintée de nuances de gris. Simplement un bonjour vers la jeune vendeuse derrière son i-machin, je rentre dans cet espace, voyant pantalons et jupes, vers les des tops et des pulls, vers des accessoires divers.
Une robe tutu avec un haut en cuir, je ne m'imagine pas dans cela, même pour une soirée, too much pour moi, je rigole intérieurement, des tops imprimés non plus. Là des shorts, avec des pointes dorées, des bouts de dentelles, je passe aux jupes, des coupes assymétriques, des idées originales pour casser le classicisme qui me suit tout le temps. Je regarde les coupes , je touche les matière.
Parfois je caresse l'étiquette du prix.
De belles idées de mode, des bustiers, des tops plus sympas, des couleurs, tiens je cherche du bleu, et ici du indigo, du tristounet bleu ciel, du bleu électrique, un bleu marine rayé de fines lignes bleu cobalt. J'aime, mais déjà je retourne vers ma montre, vers mon bureau, mon clavier.
Demain je reviendrai flâner dans cette rue.
Nylonement