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La sirène: Audiolib, lu par Jean-Christophe Lebert

Publié le 02 octobre 2013 par Clarabel

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Quelle lecture éprouvante, au rythme d'une affaire glauque, pesante, poignante ! J'étais au taquet, n'en pouvant plus de savoir, pestant contre la manie qu'a Camilla Lackberg de distiller son suspense, de faire parler ses personnages par des allusions, de suivre le cheminement de leurs pensées sans jamais toucher au but, et donc devoir attendre, toujours attendre. C'est seulement dans les derniers chapitres que le voile se lève. Comble du comble, dans ce sixième volume, la fin est tout bonnement insoutenable. Cela se termine sur une chute libre, terrible, on ne sait plus où donner de la tête, même notre cœur manque un petit battement, c'est tellement intense et insupportable, on râle, on hurle ... parce qu'il faut ABSOLUMENT avoir le livre suivant (Le gardien de phare) sous la main, sinon c'est la frustration assurée !
Voilà, c'est dit.
L'histoire, elle, est assez commune. Elle s'ouvre sur la disparition d'un homme, marié et bon père de famille. Son épouse est dévastée, Patrik et son équipe font chou blanc et sont dans leurs petits souliers tellement ils ont honte. On apprend aussi que Christian, le type de la bibliothèque, déjà aperçu dans les livres précédents, a réussi à publier son premier roman, intitulé La sirène, un conte jugé sombre mais fascinant. Erica fait office de marraine. Côté rétrospective, nous suivons l'histoire d'un jeune garçon adopté, qui se sent trahi depuis la naissance du bébé de la famille. Lui qui pensait avoir tout l'amour et l'admiration de sa nouvelle mère voit celle-ci se désintéresser totalement de lui et le mépriser ouvertement. Et encore, ceci n'est que la partie émergeante de l'iceberg !
C'est une histoire très, très dure, je l'ai déjà annoncé, mais qui parvient à nous scotcher aux pages du bouquin (ou, accessoirement, aux écouteurs de l'iPod) en entretenant brillamment notre intérêt en éveil. Heureusement le cadre tranquille de Fjällbacka permet d'alléger toute sensation de malaise. De plus, Erica s'investit énormément dans cette enquête, au grand dam de Patrik, qui s'inquiète essentiellement pour sa santé (car elle est enceinte jusqu'aux yeux et elle attend des jumeaux !). Elle se pose toujours là au bon moment, reçoit les confidences ou chipe des indices à la barbe de la police, comme ça, sans moufter. Ce n'est pas crédible pour un sou, mais cela reviendrait à contester le rôle de fin limier à Miss Marple en son temps !
A la technique, nous découvrons un nouveau narrateur, pour cet épisode, en la personne de Jean-Christophe Lebert. La lecture est agréable, passionnante, etc. Par contre, la voix de Mellberg, hmm, j'ai un doute... Je sors de cette lecture encore sous le 'choc' des révélations, secouée par la précipitation des événements. Quel final ! J'en ai le souffle coupé. La suite, vite ! maintenant...

La sirène, par Camilla Läckberg (Audiolib, septembre 2012 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert, durée d'écoute : 15 h 53 - traduction de Lena Grumbach)


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