Le petit Fortin :
L’économie du Québec raconté à mon voisin
L’économiste Pierre Fortin a le don de rendre accessibles à tous les notions apparemment compliquées de l’économie. Le livre Le petit Fortin : L’économie du Québec raconté à mon voisin, regroupe une cinquantaine de ses chroniques parues dans le magazine L’actualité depuis 13 ans. Sa lecture nous concerne tous.
Normand Charest – chronique Valeurs de société – dossiers Économie, Économie familiale
L’économie pour tous
Dans la préface, la rédactrice en chef de L’actualité, Carole Beaulieu, écrit :
Il est grand, ce Petit Fortin. Il vous redonnera courage. Car l’économie appartient aux citoyens. Pour qu’ils se l’approprient, y contribuent et la transforment, en faisant des choix éclairés, ils doivent commencer par comprendre. Pierre Fortin leur en donne ici les moyens.
Que l’économie appartienne aux citoyens, cela peut sembler une notion nouvelle. Car on pense souvent trop en fonction d’une opposition entre :
— d’un côté l’économie, le capitalisme, les gouvernements, le « système » comme une sorte d’ennemi et de grand monstre insaisissable, qui serait coupable de tous les torts ;
— et de l’autre, la société, le communautaire, le peuple.
Or, il est facile de rejeter tout le blâme sur le « système », lorsqu’on ne connaît pas les mécanismes de l’économie. Facile d’ignorer toute responsabilité personnelle, alors que le citoyen a, lui aussi, ses responsabilités.
Le citoyen responsable
Il est aussi responsable de ne pas faire l’effort de comprendre les divers enjeux sociaux qui concernent chaque citoyen : des enjeux économiques, politiques, environnementaux, culturels ou éducationnels. En ce sens, le livre de Pierre Fortin peut l’aider.
Cela demande un effort d’être un citoyen. Nous réclamons des droits, mais chaque droit implique un devoir et une responsabilité reliés à ce droit. Nous ne sommes pas que des bénéficiaires passifs et irresponsables, en attente du soutien de l’État qui doit régler tous les problèmes à notre place.
Nos ancêtres prenaient leurs responsabilités sociales à leur manière, et essayaient de comprendre les enjeux de leur temps. Nous devons faire de même et tenter de comprendre le monde « compliqué » dans lequel nous vivons.
Le livre et les chroniques de Pierre Fortin nous aident à le faire dans le domaine de l’économie.
L’indice du bonheur
La deuxième chronique du livre commence ainsi :
« Les philosophes de l’Antiquité avaient coutume de répondre qu’un minimum de confort matériel était nécessaire, pour manger, se vêtir, se loger et se soigner convenablement. Mais qu’au-delà de ce minimum seules la vie de l’esprit, la pratique du bien et l’harmonie des rapports sociaux permettaient d’atteindre le bonheur. Nous redécouvrons aujourd’hui que ces vieux sages avaient raison. »