Dans le cadre de sa série consacrée aux politiques de recrutement des entreprises établies sur le territoire français, Le Parisien a interviewé Henri Proglio, le PDG d’EDF. Celui-ci a réaffirmé les objectifs de recrutement ambitieux du groupe, nécessaires pour renouveler les effectifs, et à mis l’accent sur la formation des salariés et l’alternance.
A l’heure où le renouvellement de ses effectifs est prioritaire, pas question pour EDF de revoir sa politique de recrutement. L’électricien, qui a recruté 6.000 personnes en 2012 (dont 2.000 créations d’emplois nettes) est parti pour réaliser un recrutement de la même ampleur en 2013 : 4.000 embauches ont été réalisées depuis le début de l’année, et 2.000 doivent suivre d’ici fin décembre.
« Cette année ne représente qu’une partie de la grande campagne de recrutement lancée il y quatre ans. A l’époque, nous avions en effet estimé qu’un salarié sur deux au sein des métiers de la production partirait à la retraite dans les années à venir. Aujourd’hui, nous tablons sur un tiers des effectifs à renouveler d’ici à 2020 ! ».
L’électricien prépare donc son avenir. Henri Proglio a tenu à rappeler au Parisien que 70% des personnes embauchées cette année sont des jeunes, et une embauche sur cinq se fait par le biais de l’alternance. Les alternants constituent plus de 5% des effectifs d’EDF, et 45% d’entre eux sont embauchés au sein du groupe à la suite de leur formation.
Mais leur formation se poursuivra tout au long de la carrière, l’électricien accordant une grande importance à la formation continue :
« Nous consacrons exactement 8,8% de notre masse salariale directement à la formation. Sur 5 milliards, cela représente donc environ 500 millions d’euros. Cela nous permet de disposer d’un réseau de 35 campus métiers. 80% de nos salariés suivent chaque année une formation. Nous sommes en train de construire un grand centre de recherche et de développement, doublé d’un campus, à Saclay (Yvelines) ».