Les conquérants, ce sont Galaad et Noé, qui n’ont rien de bien conquérant, il faut l’avouer : l’un est entraîneur de foot presque viré, l’autre est acteur presque nul. Ils sont demi-frères mais se connaissent très peu, n’ayant jamais vécu ensemble. La force des choses, savoir le décès de leur père, va les réunir. Persuadés qu’ils sont victimes d’une malédiction poissarde que leur peur leur a transmis, car il a, il y a des années, volé le Graal, ils décident d’aller le remettre à sa place, qu’il n’aurait jamais dû quitter, au fin fond d’une grotte au fin fond d’un bled perdu au fin fond de la France.
Et les voilà partis à l’aventure. Mais n’est pas Indiana Jones qui veut, et nos pseudo-héros vont vite l’apprendre à leurs dépens.
Les conquérants, c’est avant tout une comédie, et on rit beaucoup. J’ai beaucoup ri, même si parfois, trop is te veel. Comment dire, trop d’ours tue l’ours quoi…
Mais au-delà de la comédie, c’est un film plein d’affection naissante entre ces deux presque frères qui vont apprendre à se connaître, et sans doute à s’aimer enfin. Ils sont drôles, mais pas que. Ils sont émouvants aussi parfois. Besoin d’une preuve ? La preuve : « le plus dur c’est de se dire que tu fais peut-être quelque chose pour la dernière fois. Tu ne t’en rends compte que quand tu es malade. Le plus dur c’est que le monde va continuer sans toi, la vie va continuer sans toi » (sorry, j’ai perdu mon bic magique avec lumière inside, qui me permettait d’écrire durant la séance, donc là je cite de mémoire, très défaillante, ma mémoire).
Bref, bref, bref, un superbe film, à découvrir, parce qu’on rit beaucoup, et parce qu’on y voit de très jolies choses.
Et puis, perso, parce qu’entendre jouer à la guitare « qui peut faire de la voile sans vent, qui peut ramer sans rame… », c’est du bonheur ; j’avais oublié jusqu’à l’existence de cette chanson.