Puisqu'à Bukavu, les chauffeurs savent déjà qu’après chaque accident mortel il faut prendre la poudre d’escampette, ce dernier s’est aussitôt volatilisé craignant pour sa vie. Le scenario de la justice populaire arrive alors lorsque les motards réputés être toujours solidaires entre eux dans pareils situations, vont venir et décider de se faire vengeance en incendiant le véhicule. Avant l’incendie ils ont pris le soin de démonter la jeep. Une façon de la piller prétextant être consterné et fâché de la mort de leur collègue victime de cet accident.
A la surprise de tous, ce véhicule a été incendié puis piller aux yeux et aux sues des éléments de la police nationale congolaise qui n’a rien pu faire. Aucune plainte, ni enquête n’a été ouverte jusqu’à aujourd'hui par les services du parquet de grande instance ou encore du commissariat de la police judiciaire dans une affaire ou mort d’homme, vol, pillage et actes de vandalismes ont étés signalés en pleine journée et surtout sur l’artère principale de la ville. Pour couronner le tout, les éléments de la police d’assainissement, la brigade de la mairie et même la section de surveillance routière et celle de la prévention des accidents ont tous assisté impuissants pendant des jours à des embouteillages organisés par la présence des restes de cette jeep incendiée le long de tout un boulevard.
Pour le commun des mortels bukaviens, ceci est la meilleure manière de régler les différends dans ce pays ou les instances judiciaires ne s’intéressent qu’aux frais qu’engendrent une procédure judiciaire au lieu de rendre justice aux gens. Au niveau des officines de la police ou encore du parquet rien n’a filtré, aucune déclaration, ceci passe comme toutes les fois que les habitants de tel ou tel autre quartier attrapent un voleur, le tabassent nuitamment et le matin on trouve un corps sans vie soit brulé vif, soit mort suite aux coups de tout genre reçu. A Faustin Katanga défenseur des droits humains à Bukavu de fustiger cette absence criant de l’action de l’État dans pareilles circonstances. Pour lui, ce témoignage prouve que le pays n'est pas gérer comme il faut, car il est injuste que quelqu’un meurt sans que l’État ne cherche à savoir pourquoi. Il poursuit en disant que la vie humaine a perdu son caractère sacrée que lui réserve même la constitution de la RDC et même la déclaration universelle des droits de l’Homme. En conclusion, Faustin Katanga pense que pendant qu’on parle cohésion nationale à Kinshasa, le respect des droits humains reste la prérogative de l’État congolais, et bien que les associations des motards doivent encore sensibiliser leurs membres, c’est à l’État d’impulser pour que les peuples obéissent fin de citation. Un mort et une jeep totalement incendiée tel est le bilan d’un accident de circulation survenu a...