Les choix de Carlo Ancelotti sont contestés en Espagne (Ph/DR)
Critiqué par la presse espagnole, Carlo Ancelotti a reçu lundi le soutien de ses dirigeants au Real Madrid. Nécessaire avant la réception de Copenhague ce mercredi en Ligue des champions.
Laisser du temps au temps. Voilà en résumé le message véhiculé par les dirigeants du Real Madrid, après une réunion qui a eu lieu lundi entre Florentino Pérez (président), José Angel Sánchez (directeur général) et Carlo Ancelotti, le technicien de la Maison Banche. Mais après le revers concédé par les Madrilènes à domicile face au rival de l’Atlético Madrid en championnat (0-1) samedi, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo (16 points) accusent déjà un retard de cinq unités sur le duo de tête composé par l’Atlético et Barcelone (21 points). Si le départ de ces deux clubs reste historique - le meilleur depuis la création de la Liga -, c’est le jeu des Merengue qui pose problème. Et le style d’Ancelotti par la même occasion.
«Ancelotti est faible»
Habituellement fidèle à son système de jeu préférentiel en 4-3-2-1, l’Italien est confronté à des premiers choix délicats depuis sa prise de fonctions, utilisant principalement le 4-4-2, avec Ronaldo et Benzema en attaque. S’il semble maintenir sa confiance en l’ancien Lyonnais, le public de Santiago-Bernabeu ne l’entend pas réellement de la même oreille, sifflant à plusieurs reprises l’international français (60 sélections, 15 buts). La raison ? Son manque de réalisme devant le but. Ce questionnement sur les joueurs alignés sur le terrain est également valable pour Fabio Coentrao. Le latéral gauche portugais, annoncé sur le départ durant tout l’été, apparaît désormais comme un choix par défaut aux yeux du technicien transalpin. Un sentiment d’impuissance que le quotidien AS a d’ailleurs explicité ce mardi par un titre provocateur «Ancelotti está débil» («Ancelotti est faible»).
Copenhague, le match d’après
Mais au-delà des choix de joueurs, les «socios» pointent du doigt un déséquilibre dans l’équipe, jugée pas assez agressive défensivement (huit buts encaissés en sept rencontres de Liga), et manquant de fluidité dans les phases offensives. Une réalité vérifiée par les succès étriqués obtenus sur les terrains de Grenade (0-1, 2e journée) et Elche (1-2, 6e journée), mais aussi par les points perdus à Villarreal (2-2, 4e journée) et face à l’Atlético Madrid (0-1, 7e journée).
La parenthèse européenne avec la réception de Copenhague en Ligue des champions ce mercredi devrait permettre à l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain de relancer sa formation, en récupérant le Gallois Gareth Bale - entré en jeu à la mi-temps face à l’Atlético. Mais la rencontre face à l’équipe danoise, qui a déjà accroché la Juventus Turin lors de la première journée (1-1), a tout du match piège. Les Merengue, qui restent sur un succès flamboyant sur la scène continentale en Turquie face à Galatasaray (1-6), veulent, quant à eux, poursuivre sur cette dynamique. Histoire d’éviter une crise plus sérieuse. Et d’accorder du temps à leur entraîneur.