Cette année se fera sous le signe des rideaux de brocart rouge des scènes de théâtre. En plus d’être sur scène (oui, j’ai décidé de reprendre des cours), je serai souvent dans le public. J’ai en effet déjà acheté pas mal de places pour diverses pièces. Du coup, j’ai décidé de vous faire ici une petite sélection des pièces à ne pas manquer (selon moi) cette année.
Ring – mise en scène de Catherine Schaub – pièce de Léonore Confino
Avec Sami Bouajila et Audrey Dana
Ring, c’est un terrain de jeu pour le couple. Pas question de tempérer ses efforts. Parents, amants, étrangers, maris et femmes, Adam et Eve, divorcés, veufs, tous se débattent avec leurs instincts, leurs idéaux, leurs réflexes d’enfants. Les clichés sautent, les étiquettes se décollent, pour questionner en profondeur le sens ou non-sens de la relation à deux. Le rythme de la pièce est aussi dense que la course dans laquelle la vie active nous plonge, oscillant nerveusement entre rire et drame : d’une étincelle se propage un feu, d’un malentendu éclate une guerre, malgré les efforts surhumains de chacun pour coexister avec l’autre sexe.
A partir du 1er octobre 2013 au Théâtre du Petit Saint-Martin (Paris)
Tout Offenbach ou presque ! - mise en scène Alain Sachs
C’est une traversée majestueuse dans le répertoire du compositeur du XIXe siècle, Jacques Offenbach, célèbre pour ses oeuvres scéniques, ses mélodies, ses musiques symphoniques ou pour violoncelle.
Sous la direction experte d’Alain Sachs, treize artistes à la fois comédiens, chanteurs, danseurs et musiciens nous révèlent d’incroyables pépites injustement méconnues et exaltent bien sûr les airs incontournables d’Offenbach inscrits dans nos mémoires : on se rappelle ainsi La Grande Duchesse, La Vie Parisienne, Orphée aux Enfers, La Belle Hélène…
Le 2 février 2014 à l’Opéra de Massy
Le Conte d’hiver – mise en scène Patrick Pineau – pièce de William Shakespeare
Léonte, roi de Sicile, et Polixène, roi de Bohème, ont été élevés ensemble et s’aiment comme deux frères. Mais alors que Polixène est en visite en Sicile, Léonte est pris d’un accès de jalousie aussi soudain que destructeur : il accuse Hermione, sa femme sur le point d’accoucher, d’être l’amante de Polixène. Et ordonne dans la foulée qu’elle soit jetée en prison…
Du 17 au 21 décembre 2013 au Théâtre La Piscine (Châtenay-Malabry)
La Bonne Âme du Se-Tchouan – mise en scène Jean Bellorini – Pièce de Bertolt Brecht
La Bonne âme du Se-Tchouan, c’est l’aventure de deux drôles de dieux, descendus sur terre incognito pour y trouver de « bonnes âmes ». Ils se retrouvent au Se-Tchouan, province chinoise misérable. Personne n’accepte de les recevoir pour la nuit. Personne sauf Shen-Té : une prostituée avec le cœur sur la main. Émus par sa générosité, les dieux lui offrent alors de quoi s’acheter un petit débit de tabac. Mais sitôt Shen-Té propriétaire, tous ses voisins rappliquent pour jouer les pique-assiettes ! Incapable de dire non, la jeune femme se déguise en homme autoritaire pour se faire respecter. Une double identité qui va être bien difficile à assumer…
Du 7 au 12 janvier 2014 au Théâtre de la Piscine (Châtenay-Malabry)
Bells are Ringing – mise en scène Jean Lacornerie – Comédie musicale de Jule Styne, Betty Comden et Adolph GreenImaginez un monde sans répondeur téléphonique : impossible de savoir si votre futur patron ou votre nouvel amant vous a appelé ! Dans le New York des années cinquante, la jeune Ella Peterson en a fait son métier : à longueur de journée, elle prend des messages pour ses clients absents. Mais Ella a le cœur tendre, et ne rechigne pas à se faire confidente et complice de leurs petits tracas ! Parmi eux, un auteur dramatique découragé dont notre héroïne tombe amoureuse, et décide d’arranger les affaires. C’est alors que son entreprise est mise sur écoute par la police…
Le 22 janvier 2014 au Théâtre La Piscine (Châtenay-Malabry)
Britannicus – mise en scène de Jean-Louis Martinelli – Pièce de Jean Racine
À demi-nu sous son manteau rouge, les yeux écarquillés, l’empereur Néron est hagard : il vient de tomber amoureux de la jeune Junie. Or, jusqu’ici, Junie était promise à Britannicus, celui-là même que Néron, sous le contrôle de sa mère, la sulfureuse Agrippine, a écarté pour monter sur le trône. Mû par sa passion autant que par sa soif de pouvoir absolu, Néron décide d’écarter Britannicus, s’émancipant au passage de la coupe d’Agrippine…
Le 12 et 13 février 2014 au théâtre La Piscine (Châtenay-Malabry)
Le Malade Imaginaire – mise en scène Jean liermier – Pièce de Molière
Assis dans son fauteuil, Argan fait des comptes d’apothicaire : huit médecines et douze lavements ce mois-ci. Mais c’est moins que les douze médecines et vingt lavements du mois dernier ! Pourquoi s’étonner, alors, qu’il se porte si mal ? Et pourquoi donc sa servante Toinette met-elle si longtemps à venir le soigner ? Malade imaginaire, mais vrai tyran, Argan tyrannise à loisir tout son entourage, bien décidé à marier sa fille à un médecin pour en avoir toujours un sous la main !
Le 28 et 29 avril 2014 au Théâtre La Piscine (Châtenay-Malabry)
Einstein on the Beach - mise en scène Robert Wilson
Certaines thématiques liées aux recherches du physicien, comme la théorie de la relativité ou l’arme nucléaire, étaient évoquées à travers des tableaux d’une esthétique alors tout à fait révolutionnaire : des images oniriques, d’une stupéfiante beauté visuelle, épousaient les changements très graduels de la musique et les mouvements chorégraphiés pour former une œuvre d’art totale qui devait bouleverser la perception de l’espace et du temps au théâtre. Remontée par ses créateurs avec la collaboration de la chorégraphe Lucinda Childs, qui les accompagne depuis longtemps, c’est cette œuvre mythique qu’il nous est aujourd’hui donné de redécouvrir.
Du 8 au 12 janvier 2014 au Théâtre du Chatelet (Paris)
Je n’ai pas réussi à prendre de places pour ce spectacle et pourtant j’aurai adoré, car je suis une grande fan de Robert Wilson depuis que j’ai vu Poe-Try au lycée.
Into the Woods – mise en scène Lee Blakeley – Comédie musicale de Stephen Sondheim
Tous ces contes se déroulent dans la forêt, lieu des peurs ancestrales qui représente ici, de manière métaphorique, la société dans laquelle des personnes d’âges, d’origines et de conditions diverses sont amenées à se côtoyer et tenter de vivre ensemble. Pas de leçon de morale dans cette œuvre, mais un regard empreint d’humanité sur notre illusoire quête de bonheur, où l’humour et le pastiche sont toujours présents à travers les chansons s’inspirant de rondes et de comptines dans lesquelles on retrouve l’inimitable « patte » Sondheim.
Du 1er au 12 avril 2014 au Théâtre du Chatelet (Paris)
The King and I – mise en scène Lee Blakeley
L’œuvre relate l’arrivée à la cour de Siam de cette jeune préceptrice galloise (accompagnée de son fils) qui doit enseigner l’anglais à la nombreuse progéniture que le roi a eue avec différentes femmes. La forte personnalité du souverain heurte la jeune femme, qui tentera de l’apprivoiser tout en essayant de faciliter les amours de l’une des jeunes favorites du roi avec l’élu de son cœur. Après avoir acquis les droits du roman, l’actrice anglaise Gertrude Lawrence créa le rôle d’Anna à la scène en 1951. Le Roi était incarné par l’inoubliable Yul Brynner, qui devait immortaliser plus tard le rôle aux côtés de Deborah Kerr dans le film de Walter Lang (1956). Avec cette cinquième collaboration, Rodgers et Hammerstein signaient l’une de leurs meilleures comédies musicales, qui recèle quelques pépites comme « Something Wonderful » ou « Hello Young Lovers ».
Du 13 au 29 juin 2014 au Théâtre du Chatelet (Paris)