Via le Centre pour une Réforme des Politiques d’Immigration (CRPI)…
MYTHE : Le Canada bénéficie du commerce généré par les immigrants avec leurs pays d’origine.
Les faits :
Bien que les immigrants font en sorte que le commerce entre le Canada et leurs pays d’origine soit plus élevé parce que la connaissance qu’ils en ont et le réseau qu’ils y ont établi favorisent une réduction des coûts liés à ce commerce, les faits indiquent que cette réduction est faible et qu’il n’y a pas de relation significative entre le niveau d’immigration et celui du commerce. De plus, dans la mesure où les immigrants contribuent à générer plus de ce commerce, les importations de leur pays d’origine tendent à croître deux fois plus rapidement que les exportations, ce qui produit un déficit commercial plus élevé et un dollar canadien plus faible à long terme.
MYTHE : Les Canadiens bénéficient du capital investi au Canada par les nouveaux immigrants riches.
Les faits :
Les faits révèlent que le capital investi au Canada par ces investisseurs en général est relativement petit et n’a pas assez d’effet sur le revenu de l’investisseur pour qu’il paie davantage d’impôts que la moyenne. Les études démontrent que ces investissements sont souvent effectués dans le secteur de l’immobilier, en particulier dans le logement résidentiel, ce qui se traduit par des coûts à la hausse pour l’accès à la propriété pour les Canadiens. La majorité de ces investisseurs achètent de petites entreprises comme des magasins au détail qui procurent de faibles revenus à leurs propriétaires et, par conséquent, à de faibles revenus de taxation.
MYTHE : En dépit du fait que plusieurs récents immigrants n’aient pas réussi à s’intégrer, la majorité de leurs enfants y parviendra.
Les faits :
Alors qu’il est vrai que par le passé, les enfants et petits-enfants des immigrants ont bien réussi à s’intégrer dans le marché du travail canadien et ont connu un rendement semblable à celui des Canadiens d’origine, il n’y a aucune preuve jusqu’ici pour suggérer que cette tendance se maintiendra pour les enfants et petits-enfants des cohortes d’immigrants plus récents lesquels vivent d’importantes difficultés économiques. Autrefois, la première génération d’immigrants avait réussi à réduire l’écart de leurs revenus avec ceux des Canadiens de naissance sur une période de dix à vingt ans. Ils étaient très motivés à offrir une excellente scolarité à leurs enfants et à leur montrer les bienfaits de travailler fort pour réussir financièrement. Suite à la ghettoïsation et à la pauvreté grandissantes chez plusieurs récents immigrés, il y a un risque réel aujourd’hui que leurs capacités d’encourager leurs enfants à réussir dans la vie soient compromises et que le piège de la pauvreté s’enracine dans ces enclaves. Il sera dès lors assuré que cette inégalité en progression persistera dans les deuxième et troisième générations. Il serait donc déraisonnable pour le gouvernement de continuer d’admettre un taux élevé de nouveaux immigrants dans l’espoir que leurs enfants et petits-enfants sauront réussir financièrement étant donné le manque d’indications solides que les immigrants eux-mêmes réussissent à ce chapitre.
MYTHE : L’immigration n’entraîne pas de conséquences environnementales.
Les faits :
De nos jours, l’immigration est responsable en très grande partie de la croissance de la population au Canada et cette croissance est de loin le facteur qui exerce la plus grande pression sur notre environnement. De plus, l’immigration au Canada provenant de pays en voie de développement (dont la majorité de nos immigrants proviennent) a eu de sérieux impacts négatifs sur l’ensemble de l’environnement à l’échelle planétaire puisque, selon certains estimés, l’empreinte écologique de ces immigrants est de quatre fois supérieure à celle qu’ils avaient dans leurs pays d’origine. Alors que le Canada est souvent critiqué pour les conséquences environnementales émanant de ses projets de sables bitumineux, l’impact sur notre environnement résultant de notre immigration est de loin plus significatif. De fait, l’immigration entraîne des conséquences environnementales majeures.
MYTHE : Puisque la plupart des nouveaux immigrants proviennent de pays en voie de développement et figurent parmi les groupes de minorités visibles, il serait raciste de réduire les niveaux d’immigration.
Les faits :
La sélection de l’immigration au Canada est basée sur des critères qui excluent de prendre en considération l’origine, la religion et la couleur de la peau d’une personne. Ces critères continueront d’être appliqués si les niveaux d’immigration sont réduits. Le fait qu’une réduction possible et éventuelle de l’immigration affectera les minorités visibles est simplement le résultat de la non-nécessité d’accueillir autant de nouveaux venus, peu importe leur origine, et n’est pas motivé par le racisme.
MYTHE : Les immigrants ont bâti le Canada et sont nécessaires à cet effet pour le futur.
Les faits :
Il est vrai que, dans le passé, les immigrants furent responsables pour une grande partie de notre peuplement et de notre croissance économique. Toutefois, ce fait n’implique pas que les immigrants soient nécessaires à la prospérité soutenue et à l’existence assurée du pays. La taille de la population et celle de l’économie sont assez élevées nous assurer un niveau suffisant d’autonomie. Le bien-fondé d’un taux d’immigration élevé et continu est déterminé par les effets que les immigrants génèrent sur notre niveau de vie et la culture de la population actuelle.
En l’absence d’un fort courant ininterrompu d’immigrants, les croissances de la population et des revenus seront déterminées par les décisions que les Canadiens prendront au sujet du nombre d’enfants par foyer et les sacrifices qu’ils feront pour eux en misant sur l’épargne et l’investissement. Ceci est la façon de faire. Les politiciens ne devraient pas interférer avec ce processus en s’immisçant dans les communautés immigrantes en échange de votes.
MYTHE : La société canadienne est constamment enrichie par la diversité croissante créée par une immigration à grande échelle.
Les faits :
En comparaison à d’autres pays, le Canada a réussi à relativement bien intégrer les nouveaux venus provenant de cultures diverses. Des niveaux d’immigration élevés et soutenus ralentissent le processus d’intégration et peuvent avoir des impacts négatifs sur notre cohésion sociale. Il est de plus en plus démontré qu’en dépit du fait que les Canadiens apprécient les bienfaits de la diversité culturelle apportée par les immigrants, ces mêmes Canadiens commencent depuis quelques années à redouter une menace à leur identité nationale et à leurs institutions provenant de cette diversité – une réaction largement répandue dans bon nombre de pays européens qui résulte en une révolte de la population par des nouveaux mouvements politiques d’importance en faveur d’une immigration réduite.
MYTHE : Si le Canada ne permet pas une immigration légale, les immigrants y accèderont par d’autres moyens.
Les faits :
Alors que le Canada peut faire un meilleur travail pour filtrer les futurs immigrants et faire sortir ceux qui s’y trouvent illégalement, le fait demeure que notre emplacement géographique nous permet un meilleur contrôle sur nos frontières que la majorité des autres pays. Nous n’avons aucune frontière terrestre avec un pays à faible revenu et nous ne sommes pas facilement accessibles par voie maritime par ces mêmes pays. Nous pouvons exercer un contrôle efficace sur toute personne qui accède à notre territoire et qui y reste si nous nous mettons à la tâche et nous rendons disponibles les ressources requises.
MYTHE : À titre d’un des pays les plus riches, le Canada a une obligation de partager son abondance avec des gens provenant de pays plus pauvres qui veulent s’y établir pour bénéficier de notre qualité de vie.
Les faits :
Le Canada n’a pas suffisamment de poids pour avoir un impact notable au niveau de la pauvreté globale au moyen de l’immigration. Son PIB se chiffre à seulement 2.5% du PIB global. En partageant ceci aveuglément avec le reste de la planète, il en résultera un appauvrissement certain des Canadiens sans réellement réduire la pauvreté mondiale. Le Canada peut combattre plus efficacement la pauvreté à l’échelle mondiale par ses politiques étrangères et par l’aide au développement des pays pauvres.
MYTHE : Les Canadiens appuient des taux d’immigration élevés.
Les faits :
Au cours de leur histoire, les Canadiens ont réagi positivement à l’immigration en général. Plus récemment et suite à des années d’immigration intense, plusieurs sondages révèlent que de plus en plus de Canadiens veulent une réduction de l’immigration et non une augmentation. Malgré ceci, les partisans d’une immigration élevée ont été beaucoup plus influents dans la détermination de l’immigration que les Canadiens en général. Parmi ces partisans, on retrouve des avocats conseillers en immigration en quête d’une plus grande clientèle, des employeurs à la recherche d’une main-d’œuvre bon marché, des organismes subventionnés d’implantation des immigrants et des partis politiques à la recherche d’appuis auprès des communautés immigrantes. À moins que les Canadiens, dans leur ensemble, comprennent à quel point les politiques actuelles d’immigration ne servent pas leurs intérêts et exigent de leurs élus qu’ils adoptent des politiques plus sensées, on peut s’attendre à ce que la situation ne s’améliore guère.
Il n’y a pas lieu de contester l’immigration en soi car il y aura toujours des domaines importants qui subiront des pénuries de travailleurs, en plus des Canadiens qui choisiront de s’établir ailleurs. Historiquement, le Canada a grandement bénéficié de son immigration et continuera à le faire mais une sélection diligente et un soutien adéquat aux immigrants s’imposent.
MYTHE : On a besoin d’immigrants pour cumuler les postes non convoités par les Canadiens.
Les faits :
Des salaires suffisamment élevés encourageront les Canadiens à remplir tous les postes nécessaires pour notre économie. Une utilisation accrue de notre capital jumelée aux nouvelles technologies résultant d’un niveau salarial plus élevé augmenteront suffisamment la productivité des travailleurs ce qui permettra aux employeurs de verser des salaires plus élevés. Les immigrants qui comblent ces postes empêchent de telles augmentations salariales et, en conséquence, un nombre croissant de Canadiens vivent dans la pauvreté, plus qu’il n’y aurait lieu d’être.
MYTHE : Le Canada a besoin de beaucoup d’immigrants pour contrer les déficits massifs en matière de main-d’œuvre qualifiée à venir dans les prochaines décennies.
Les faits :
Il n’y aura plus de tels déficits si plus de Canadiens acquièrent les qualifications requises, ce qui peut être accompli si les salaires, les politiques gouvernementales et d’autres conditions les encouragent à le faire et que les postes de travail ne sont pas comblés par les immigrants. À peu d’exceptions près – telle la pénurie actuelle et temporaire dans le domaine médical –, le Canada possède toutes les ressources humaines et les infrastructures en éducation nécessaires pour combler ses besoins en matière de main-d’œuvre qualifiée.
MYTHE : Le Canada est peu peuplé et peut soutenir une plus grande population.
Les faits :
En dépit du fait que le Canada encourage les nouveaux venus à s’installer dans les régions moins peuplées, la réalité est que la majorité d’entre eux choisissent les grandes villes pour s’y établir telles Toronto, Montréal et Vancouver. Une meilleure qualité de vie et les opportunités économiques en plus de la présence de parents et des communautés immigrantes déjà établies en sont les facteurs déterminants. Cette situation n’est pas bénéfique pour la majorité des citadins et résulte en une pression accrue sur les réseaux de santé et d’éducation. Le coût du logement, le temps de déplacement pour se rendre au travail et les problèmes environnementaux sont également en hausse constante.
MYTHE : Avec une population vieillissante et un faible taux de fertilité, le Canada requiert une immigration élevée afin de produire une main-d’œuvre et une base fiscale en soutien aux services sociaux destinés aux retraités.
Les faits :
Alors qu’il est vrai que les Canadiens vivent plus longtemps et produisent moins d’enfants, les études démontrent que l’impact de l’immigration n’a eu que peu d’effets pour parer aux coûts d’une population vieillissante. Les immigrants eux-mêmes vieillissent et bénéficient des services sociaux alors qu’en moyenne l’envergure de leur famille n’excède pas celle des autres Canadiens.
Pour contribuer positivement au soutien des services sociaux, l’apport fiscal des immigrants doit être plus élevé que les bénéfices qu’ils reçoivent. Ce n’est plus le cas depuis quelques années puisque les nouveaux arrivés gagnent considérablement moins que leurs contreparties canadiennes. De fait, ils retirent plus en avantages sociaux qu’ils ne paient en taxes.
Pour contrer les effets d’une population vieillissante, il faut accroître la productivité et hausser l’âge de la retraite pour s’harmoniser avec les progrès réalisés sur les plans de la santé et de la longévité.
MYTHE : Des taux d’immigration élevés sont nécessaires pour assurer la prospérité au Canada.
Les faits :
La prospérité d’un pays ne dépend pas d’une population croissante ni d’une main-d’œuvre constamment à la hausse. Ceci est particulièrement vrai dans le cas du Canada puisque nous sommes une nation qui dépend du commerce extérieur et qui, par conséquent, ne requiert pas d’expansion de son marché intérieur pour bénéficier d’économies d’échelle. Notre prospérité dépend plutôt de politiques économiques saines qui stimulent la productivité et qui font bon usage des investissements de capitaux en plus de maximiser le potentiel de notre main-d’œuvre actuelle.
LE SAVIEZ-VOUS ?
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Pendant que la population des villes canadiennes a augmenté, dû en grande partie à l’immigration de l’étranger, l’étalement urbain a dévoré une importante superficie des meilleures terres agricoles, jusqu’à 7.400 kilomètres carrés entre 1971 et 2001, soit 7% des meilleures terres.
- Le Canada est unique au monde à permettre à des résidants de nombreux pays démocratiques bénéficiant de bonnes évaluations sur le plan des droits humains à faire des demandes de réfugiés alléguant la crainte de persécutions dans leur pays.
- En 2003, le Canada a accepté 76% des demandes de réfugiés sri lankais tandis que le Grande Bretagne n’en acceptait que 2% et l’Allemagne 4%. Cette année-là, le Canada a accepté 1 749 demandes de réfugiés sri lankais tandis que tous les autres pays réunis n’en acceptaient que 1 160.
- Le taux d’acceptation des demandes de réfugiés au Canada est trois fois plus élevé que la moyenne des autres pays, suggérant ainsi que les deux tiers de ceux que nous acceptons seraient probablement rejetés en tant que réfugiés légitimes dans les autres pays.
- Le nombre de quartiers composés de minorités visibles dans les trois plus grandes villes canadiennes est passé de six à 254 entre 1981 et 2001.
- En ce qui concerne l’attitude des Canadiens sur notre mosaïque multiculturelle, un sondage réalisé en 2007 indique que 18% croient qu’il est raisonnable d’accommoder les minorités religieuses et culturelles tandis que 53% pensent que les immigrants devraient s’adapter pleinement à la culture canadienne.
- Les Canadiens qui souhaitent voir une diminution dans le nombre d’immigrants sont beaucoup plus nombreux que ceux qui souhaitent voir une augmentation. Malgré cela et malgré l’absence d’avantages économiques ou démographiques pour les Canadiens, nous continuons à avoir le niveau d’immigration par habitant le plus élevé au monde.
- La plupart du quart de million de personnes qui immigrent au Canada chaque année ne sont pas interviewés par un officier d’immigration affecté aux visas afin de savoir s’ils pourront bien s’intégrer dans la société canadienne et dans son économie.
- Plus de 100 000 parents et grands-parents d’immigrants satisfaisant aux exigences canadiennes attendent pour venir au Canada. Ils recevront les avantages de notre système de soins de santé publique sans avoir contribué à ses coûts par leurs impôts.
- Tandis que l’âge moyen des Canadiens augmente et que la proportion de personnes âgées va presque doubler au cours des prochaines décennies, l’apport de l’immigration n’aura qu’une influence négligeable sur cette tendance, contrairement à ce que la plupart des gens pensent.
- Seulement 17% des immigrants que nous acceptons chaque année font l’objet d’une analyse fondée sur leurs aptitudes pour le marché du travail et leur maîtrise de la langue.
- Il est estimé que les nouveaux immigrants reçoivent des milliards de dollars de plus qu’ils ne paient en taxes.
- L’immigration augmente la taille de la population et de l’économie du Canada mais n’améliore pas le niveau de vie des Canadiens.
Les données statistiques, sociologiques et économiques ici présentées sont appuyés par des études accessibles par le répertoire recherche du CRPI.