La meilleure façon d'arrêter de bloguer

Publié le 02 octobre 2013 par Homer62 @homer62
Parce qu'il faut se le dire, bien souvent, le blogueur connait une période de lassitude et envisage d'arrêter son activité. Ce loisir chronophage peut parfois prendre la tête, et arrive un moment où, je crois, on a l'impression d'avoir fait le tour. Pourtant il existe tant de choses pour s'accrocher à son blog: le soulagement de poser son humeur à l'écrit, le partage avec les autres, les amis qu'on se fait, les rencontres inédites. Et malgré l'enthousiasme, récemment, ce sont José et Falconhill qui ont pensé à laisser les pages de leurs blogs pour se tourner vers d'autres horizons... Il y a plusieurs façons d'arrêter son blog. Pas de meilleure façon.   D'abord, ne plus rien publier, paf, comme ça du jour au lendemain. Ed Wood avait pratiqué de la sorte. Son blog est toujours là, ouvert quelque part, mais il n'est plus que l'image qu'il donnait à l'époque.

On peut aussi s'épuiser petit à petit, ne publiant plus que quelques billets sans fond, de plus en plus espacés dans le temps pour finalement, s'éloigner de son clavier et ne jamais y revenir. Tel un fantôme.

On peut tout simplement supprimer son blog et ses publications: on disparaît brutalement, on efface son existence et on oublie, on se fait oublier, on se rend introuvable.

Et enfin, on peut écrire un billet d'adieu. Murement réfléchi, souvent soutenu par les copains blogueurs dont certains souhaitent ardemment qu'on revienne sur sa décision. On ferme le livre de son blog. Peut-être y écrira t-on un épilogue? Un dernier soubresaut. Et finalement... tout se finit.

L'arrivée du micro blogage (Twitter ou Facebook) a changé notre façon de publier. Plus active, plus rapide, notre humeur ou nos photos se doivent d'être publié dans la hâte, puis oubliées aussitôt. Le commentaire est un dialogue sur un mur. Le blogage change, on apprécie l'instantanéité de ces plates-formes et le gain de temps que nous apportent les messages courts qui nous soulagent de la rédaction d'un billet développé. Enfin, des raisons plus personnelles, privées, font que le temps passé à bloguer évolue, change, s'éteint. Il n'y a pas de bonne façon d'arrêter son blog. C'est même d'ailleurs très difficile. Un jour, ici aussi, tout s'arrêtera. Comment? Je ne sais pas. Mais en cet instant je comprends parfaitement que le rythme de ma blogosphère soit composé de naissances et de morts, de blogs éphémères ou durables et que, comme un micro-univers, elle évolue sans cesse à sa façon.