On peut aussi s'épuiser petit à petit, ne publiant plus que quelques billets sans fond, de plus en plus espacés dans le temps pour finalement, s'éloigner de son clavier et ne jamais y revenir. Tel un fantôme.
On peut tout simplement supprimer son blog et ses publications: on disparaît brutalement, on efface son existence et on oublie, on se fait oublier, on se rend introuvable.
Et enfin, on peut écrire un billet d'adieu. Murement réfléchi, souvent soutenu par les copains blogueurs dont certains souhaitent ardemment qu'on revienne sur sa décision. On ferme le livre de son blog. Peut-être y écrira t-on un épilogue? Un dernier soubresaut. Et finalement... tout se finit.
L'arrivée du micro blogage (Twitter ou Facebook) a changé notre façon de publier. Plus active, plus rapide, notre humeur ou nos photos se doivent d'être publié dans la hâte, puis oubliées aussitôt. Le commentaire est un dialogue sur un mur. Le blogage change, on apprécie l'instantanéité de ces plates-formes et le gain de temps que nous apportent les messages courts qui nous soulagent de la rédaction d'un billet développé. Enfin, des raisons plus personnelles, privées, font que le temps passé à bloguer évolue, change, s'éteint. Il n'y a pas de bonne façon d'arrêter son blog. C'est même d'ailleurs très difficile. Un jour, ici aussi, tout s'arrêtera. Comment? Je ne sais pas. Mais en cet instant je comprends parfaitement que le rythme de ma blogosphère soit composé de naissances et de morts, de blogs éphémères ou durables et que, comme un micro-univers, elle évolue sans cesse à sa façon.