La startup a des ambitions relativement modestes, en apparence. Elle propose uniquement, à ce stade, de catégoriser les activités des sociétés et de positionner chacune d'elle sur une échelle de croissance (forte, simple, neutre ou négative). Aussi simple soit-il, ce modèle s'avère déjà très utile dans un monde où les données existantes, provenant généralement de sources publiques (équivalentes de notre INSEE ou des RCS), sont non seulement anciennes mais également truffées d'erreurs et d'approximations.
Une analyse réalisée par Growth Intelligence pour le compte de Google révélait ainsi récemment que le secteur numérique britannique serait 40% plus important (en nombre de sociétés) que ce que laissent entrevoir les statistiques officielles. Or, pour les acteurs du commerce B2B, dont les clients sont des entreprises, pouvoir identifier, précisément, sans ambiguïté et en quasi temps réel, leurs "meilleurs" prospects représente une valeur inestimable.
Pour accomplir sa mission, la solution de Growth Intelligence, collecte, analyse et décrypte le bruit ambiant de l'internet. Articles et communiqués de presse, dépôts de brevets et marques, sites web, conversations sur les médias sociaux (évidemment !), "échos" des ventes, enregistrements officiels (certificats d'import-export et autres), jusqu'à des données techniques (le nombre de PC connectés au web)… toutes les sources imaginables sont décortiquées par des algorithmes à auto-apprentissage, pour dresser un portrait complet et toujours à jour de chaque entreprise.
Concrètement, le service, accessible en mode "SaaS" (Software as a Service) depuis un simple navigateur web, permet d'exécuter des requêtes sur différents critères : chiffre d'affaires, croissance, secteur d'activité, produits vendus, acquisitions en cours… Les utilisateurs peuvent ainsi rechercher leurs futurs clients en toute liberté et avec une fiabilité incomparable.
Le sujet intéresse au plus haut point les institutions financières, entre autres secteurs : outre le succès public qu'a rencontré la jeune pousse au dernier challenge Innotribe et sa présence au sein de la première sélection du Fintech Innovation Lab de Londres, ses fondateurs affirment que 75% des banques britanniques ont un pilote en cours ou en préparation. La proposition de valeur est naturellement attirante, pour qualifier les clients et prospects en vue d'éventuels investissements ou offres de crédit.