Peut-être la faute à la lune descendante, à ces candidatures que j’envoie, qui partent dans les airs, et qui ne reviennent pas, ou encore à ma énième visite au Pôle Emploi ce matin pour la validation de mon dossier de formation (énième visite qui ne me met même pas à l’abri qu’il en manque encore un bout). D’ailleurs, j’y vais tellement souvent ces temps-ci que je compose à chaque fois une petite chanson, pour dédramatiser la chose. Eh oui, on met de la gaieté où on peut comme on peut…
Drôle d’état que celui de demandeur d’emploi. Quand on est inscrit au Pôle Emploi, on navigue dans une dimension étrange, en n’étant ni actif, ni vraiment inactif puisqu’en principe c’est censé être provisoire (sauf qu’on ne sait jamais quand ça va s’arrêter), des limbes professionnelles en quelque sorte. Et pour prouver à quel point cette situation est nébuleuse, c’est que le flou atteint même les salariés du Pôle Emploi, ce qui complique un tantinet l’avancée des dossiers (‘ah, il manque un document… que personne ne m’a jamais demandé… je vois je vois…’).
Moi qui n’avais jamais cessé de travailler jusqu’à l’été 2011, je ne vis parfois pas très bien cette période de flottement, où je ne sais plus trop quelle est mon utilité personnelle hormis celle de m’occuper de mes enfants – ce qui en soi est déjà un job – et de faire mon ménage et ma lessive.
Quand nous avons quitté Paris il y a deux ans, je me doutais bien que la région PACA ne me déroulerait pas une pléthore de super jobs, mais c’est autre chose d’être confrontée à la réalité et de compter sur les doigts d’une main ceux pour lesquels j’ai le profil et, comble du luxe, qui me plaisent et sont correctement rétribués. Alors dans des rares moments comme aujourd’hui, je râle après cette décision que nous avons prise (mais pourquoooooiiiiiii ??!!!), en me demandant si le soleil du Sud en valait la peine.
Bon, c’est vrai, j’ai quand même travaillé 15 mois depuis 2011, mais ce n’était pas THE job, celui dans lequel on s’installe, qui nous assure une sécurité – du moins pour un moment – et qui permet surtout de faire décoller les projets.
Donc voilà, aujourd’hui c’est un jour sans. Mais en général les autres jours, je trouve que la vie est belle, parce que j’ai du temps pour mes enfants, pour bloguer, écouter de la musique, lire, parce que les balades du week-end en famille sont géniales…
Finalement, heureusement qu’il y a le blog, et vous qui me lisez, pour que je me puisse me plaindre un peu, parce que curieusement ça va déjà mieux. Mais bon, promis, dès demain, j’arrête.
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