Le secteur pharmaceutique favorise une approche Little Data au Big Data
Publié le 01 octobre 2013 par Pnordey
@latelier
Pour les professionnels de la pharmacologie, le développement des NTIC et du stockage de données a fait naître une source d'informations d'une profondeur et d'une pertinence encore peu égalée. Mais c'est cette même masse qui rend les données difficile à utiliser et à trier pour répondre à des attentes précises. C'est afin de clarifier cette nouvelle problématique que la société
Thomson Reuters a effectué une étude auprès des professionnels de l'industrie pharmaceutique, mettant en lumière les avantages et inconvénients du
Big Data. Et pour eux, la solution résiderait dans une approche “Little Data”.
Trop d'information en affecte la compréhension
Car en réalité l'ouverture de l'étude montre que chaque décennie apporte ses problèmes de triage des données, depuis l'explosion des brevets dans les années 1960 à l'apparition du séquençage dans les années 2000. Si le problème n'est pas original, la quantité de données en jeu l'est et la mise en place d'outils adaptés nécessaire. Et les conclusions de l'étude sont sur ce sujet assez claires, le problème n'est pas tant une question d'outils technologiques que celle de la culture du rapport à l'information. Avec le désenflement des attentes liées au Big Data, le tout savoir pour tout découvrir, les sociétés pharmaceutiques, entre autres, sont enfin à même de développer des approches permettant de lier information pertinente et utilisation concrète. L’approche Little Data, qui consiste à morceler le flux d’informations en paquets de données se recoupant autour d’un même sujet, permettrait ainsi de rendre l’information utilisable sans pour autant en perdre l’exhaustivité. Le procédé Little Data commence d’ailleurs à s’intégrer, notamment grâce à des outils de plus en plus sophistiqués de triage, mais il faut encore accepter, pour les sociétés qui utilisent de telles bases de données, que quantité ne signifie pas forcément qualité.
Une information qui n'a jamais été aussi riche
Malgré leur angoisse face aux risques et à la difficulté de trier les données, les sociétés pharmaceutiques interrogées reconnaissent à l'unanimité les bienfaits du Big Data. Le travail pharmaceutique consistant à mettre en lumière les relations entre protéines et maladies, plus l'information est quantitativement importante et plus les chances d'y trouver des données pertinentes en est augmentée. Mais l'apport du Big Data dépasse la découverte de nouvelles corrélations entre faits empiriques et développement de nouveaux produits, si 41% y voient le principal enjeu, 26% soulèvent l'importance en termes de compréhension des attentes du marché et un peu plus de 14% s'attachent à l'amélioration du rapport au patient. En l’occurrence, grâce à l'amélioration des technologies de séquençage génique, les chercheurs sont à même de quantifier et singulariser les différentes mutations possible d'un gène, rendant diagnostics et traitement d'autant plus efficaces.