Dolphins 17 Saints 38
Saints – Dolphins. Parions que les bonzes d’ESPN n’étaient pas trop enchantés par ce duel de la semaine # 4 lorsqu’ils ont reçus leur calendrier télévisuel. Finalement, saluons les responsables de la cédule, car nous avons droit à un duel tout à fait digne du MNF entre deux formations invaincues.
Le diminutif Darren Sproles s’occupe de la défensive primée des Dolphins sur la première séquence. 57 des verges amassées sur la séquence lui sont dûes, incluant les 5 dernières. 7-0 Saints
Miami réplique avec une belle poussée de leur cru, marquée par la course de 26 verges de Ryan Tannehill, mais ils tentent le balayage sur un 3e et des poussières. Mauvaise idée, ils perdent 3 verges et doivent se contenter d’un placement. 7-3.
Les défensives reprennent leurs droits. Bravo à celle des Saints qui cause le revirement pour mettre un terme à une poussée offensive qui semblait prometteuse.
Il ne me plaisait pas sur photos, le nouvel uniforme des Dolphins n’est pas plus joli à l’écran. Le vert est douteux…
Le duo Brees - Sproles se remet en marche. Sur un 3e et 20, Brees lobe la balle vers le format de poche qui est beaucoup trop vite pour n’importe quoi portant du vert. Premier jeu converti. Jimmy Graham, qui est aussi grand que Sproles est petit, complète le travail. Bien surveillé, le # 80 utilise sa longue portée pour réussir l’attrapée contestée dans la zone de buts. 14-3
C’est une des premières fois que je vois évoluer Ryan Tannehill et je dois dire que je suis impressionné. La prise de décision est convaincante et la peau de cochon bouge bien. Le quart des Fins répond à ce qui aurait pu être un touché crève-cœur des Saints pour une poussée méthodique qui se termine en beauté grâce à une course de Lamar Miller. 14-10, on a un match.
Malgré tout le bien que j’en dis, Tannehill reste un jeune QB sujet aux erreurs. Il en commet une grosse en fin de mi-temps, son « slant » vers Brian Hartline étant intercepté par Jabari Greer. Drew Brees reprend donc la roche profondément en zone du Miami et rejoint, qui d’autres, Darren Sproles pour un majeur qui risque de casser les reins des poissons. 21-10 au Half.
Comme pause de la mi-temps, on revient 7 ans en arrière. A cette époque, Drew Brees représentait un pari majeur en raison de son opération à l’épaule et Sean Payton n’était qu’un coordonnateur qui avait sa chance d’agir comme grand manitou sur les lignes de côtés. On connaît la glorieuse suite, mais l’aventure a véritablement débuté le 25 septembre 2006 lors du retour des Saints au SuperDome après l’ouragan Katrina. Pour beaucoup de fans du noir et or, ce match est aussi important que le triomphe au Super Bowl quelques années plus tard.
Drew Brees et les siens frappent fort au début du 3e quart. Benjamin Watson et Jimmy Graham franchissent la zone des buts en 1 minute 30 secondes d’écart pour mettre le match hors de portée.
Les 25 minutes restantes sont écoulées pour la forme. La défensive des Saints en profite pour gonfler ses statistiques et créer quelques revirements. Toutefois, malgré le triomphe, l’incapacité des fleurdelisés à courir avec le ballon a de quoi inquiéter, mais c’est bien la seule chose qui n’est pas au beau fixe sur Bourbon Street.
N’Awlins l’emporte finalement 38-17. Je ne suis pas trop inquiet pour les Dolphins cependant. Tannehill fait du bon travail, sauf que sa très poreuse ligne offensive devra trouver une façon de le protéger adéquatement. Pour le reste, je pense qu’ils sont un 3-1 legit et qu'ils seront dans la course aux séries jusqu'à la fin dans la AFC.
Les dernières réflexions :
Profitant du beau temps, j’ai laissé la NFL à l’écart ce dimanche. Lorsque j’ai repris contact avec la réalité du football en soirée, les Patriots menaient, les Bengals avaient perdu contre les Browns (what???) et je mangeais une volée dans tous mes pools…. Oh well, au moins il a fait beau!! Voici quand même quelques remarques sur la semaine qui vient de passer.
Plus ça change, plus c’est pareil : Après 3 victoires contre les fonds de poubelle de la NFL, nous allions enfin pouvoir mesurer la vraie valeur des Patriots dimanche soir face aux Falcons. Hum, le test est-il assez concluant pour vous?? L’attaque n’est pas encore complètement à point, mais Kenbrell Thompkins justifie de plus en plus la confiance mise en lui par son QB, lui qui réussit des catchs importants à chaque match. Il ne sera pas oublié lorsqu’Amendola et Gronkowski reviendront au jeu. La défensive est cependant l’unité qui m’impressionne le plus à Boston. Ce n’est que justice qu’Aqib Talib soit celui qui a brisé la remontée des Falcons, car il a disputé une rencontre inspirée. Le talentueux CB compte déjà 4 interceptions depuis le début de la saison, tout en se tenant très tranquille à l’extérieur du Gridiron. La perte de Wilfork fera mal, mais même lorsque ni lui, ni son substitut n’étaient sur le terrain dimanche soir, le jeu de course d’Atlanta était contenu. Comme d'habitude, les Pats ont trouvé une façon. Tout le monde savait déjà que Bill Belichick figure au Panthéon des meilleurs entraîneurs de la NFL. Ce qu’il est en train d’accomplir ajoutera une page supplémentaire à sa légende.
En rafale : Quelques réflexions rapides sur l’action hier.
- C’est drôle quand même, car les Bruns aient effectué la transaction Brian Hoyer pour repartir en neuf et obtenir le premier choix lors du prochain repêchage, sauf qu’ils ont remporté leurs 2 matchs depuis l’échange. Succès à court terme qui gâchent le plan à long terme?
- C’est maintenant que j’ai hâte de voir coacher Marc Trestman à Chicago. Tout fonctionnait sur des roulettes jusqu’ici et il mérite évidemment du crédit pour ça, mais Sugar Jay Cutler a garroché 3 interceptions ce dimanche dans la défaite. Comment Trestman composera avec la situation? Et surtout, que dira-il à son QB pour que sa mauvaise rencontre ne se transforme pas en une mauvaise séquence comme ce fut si souvent le cas dans le passé. J’ai confiance en l’ancien mentor des Alouettes, mais c’est dans une situation comme celle-ci qu’il nous montrera véritablement ce qu’il a dans le ventre.
- Jouer avec une blessure fait partie du lot de tout footballeur, mais en regardant performer Roddy White et Ray Rice dimanche, je pense que ces vedettes et leurs formations seraient parfois mieux servies de prendre congé une semaine et d’attendre d’être guéris pour vrai avant de jouer. Ces deux-là étaient clairement diminués et n’ont pas aidé leurs équipes respectives.
- Les Seahawks « peakent-ils » trop tôt? Hier, ils ont gagné un match qu’ils auraient dû perdre, mais ont démontré de la ténacité, de l’opportunisme et aussi leur grande adaptabilité. C’est bien beau tout cela, mais il est extrêmement rare que la saveur du mois de septembre soulève le gros trophée à la fin de l’année. On ne demandera évidemment aux représentants d’Emerald City de jouer mal, mais faudra voir s’ils pourront tenir le rythme jusqu’au bout.
- Le MNF de la semaine prochaine entre les Jets et les Falcons ne sonne pas super sexy, mais combien d’entre vous auriez parié que les New Yorkais aborderaient la rencontre avec une meilleure fiche que la bande à Matty Ice?
De héros à zéro : C’est le temps de décerner nos titres aux plus méritants.
Le héros de la semaine : Philip Rivers mérite l’honneur cette semaine. Le QB a livré une autre performance inspirée en dépeçant la défensive des Cowboys qui avait pourtant bien parue jusqu’à maintenant. Rivers n’a pas de cibles de renom vers qui se tourner, mais à l’exception de Peyton Manning, personne n’a lancé plus de passes de touchés (11) que lui cette année. L’effet Mike McCoy est évident à San Diego.
Le zéro de la semaine : L’attaque des Rams de St-Louis devait finalement se mettre en marche avec la venue de Tavon Austin via le repêchage et du TE Jared Cook. Après une entrée en matière prometteuse, l’unité semble complètement mélangée sur le terrain et n’a produit que 14 points à ses deux dernières sorties. Le jeu au sol est inexistant et il faudra s’interroger sur Sam Bradford bientôt.
Le mulligan de la semaine : Un peu par défaut, il va aux Ravens et aux Bengals. Les deux ont échappé des rencontres faciles contre des adversaires supposément plus faibles. Tant Andy Dalton que Joe Flacco ont livré des performances misérables. Pourquoi le mulligan alors? Parce que personne ne se démarque dans l’AFC Nord et que malgré leurs revers, les deux belligérants partagent toujours le premier rang de leur section. Les conséquences de ces mauvaises défaites pourraient toutefois se faire sentir pour l’équipe qui ne remportera pas le championnat de la division. Avec une fiche de 2-2, ils sont déjà en mode rattrapage vis-à-vis les Chiefs, les Dolphins et les Titans.
Et vous, qu’avez-vous pensé de la semaine qui vient de se terminer?