Marc
A l’occasion de son nouveau spectacle ‘’c’est Moi la plus Belge’’ nous avons eu la chance de pouvoir poser mille et une questions à Nawell Madani. Une interview sans concession, où la plus Belge des Parisiennes nous parle de son parcours de la danse au stand-up avec une passion toujours dévorante.
Nawell Madani: « toujours à la recherche de nouveau challenge »
Ton histoire commence en Belgique, partagée entre tes études de Marketing management et la danse …
Oui, mes parents m’ont promis que si je réussissais mes études, je pourrais me consacrer à la danse. Donc à la fin de celles-ci, j’ai pu choisir dans quel pays j’irai pour mettre toutes mes chances de mon côté. J’ai pas mal hésité entre Paris et les États-Unis, mais comme je suis très proche de ma famille, je ne me voyais pas partir si loin.
Puis dans le même temps (en France), les affaires marchaient bien ; j’adore danser alors pouvoir en vivre pour moi, c’était génial ! Cela dit, aujourd’hui mes études me servent beaucoup, ce n’est jamais perdu !
Et la danse justement, c’est perdu ?
Non, non, dans mes spectacles je donne tout ! Alors forcément la danse en fait partie ! Grâce à elle j’ai vu plein de belles choses, vécu énormément d’expériences que je n’aurais jamais pu faire sans. Aujourd’hui, avec la comédie, j’éprouve la même flamme ! Les planches m’ont rappelée, mais différemment.
La danse n’est jamais loin avec toi, tu peux me citer quelques artistes qui t’ont marquée ?
Moi je suis une nana des années 90, j’ai grandi avec Janet Jackson, Paula Abdul ; ce sont des femmes qui ont marqué leur époque, j’apprenais leurs nouveaux ‘’steps’’. J’aimais des chanteurs aussi, mais je préférais quand même les artistes féminines de l’époque. Janet Jackson, elle a mis la barre tellement haut, le nombril à l’air avec le boléro, elle a lancé plein de tendances !
Tu as entrainé beaucoup d’artistes, et tous t’ont trouvée très drôle, un début de vocation ?
En tournée ou à la maison, il y a toujours eu une bonne ambiance ; je suis la dernière des filles de ma famille, un vrai bout en train ! Rigoler avec les artistes que j’entrainais, c’était naturel. Je pense que c’est plus quelque chose que l’on a en soi, une sorte de potentiel comique sur lequel on va travailler, pour l’affiner. Il y a une grande part d’innée, mais j’ai aussi beaucoup appris.
Tu passes de la danse au stand-up avec succès, on a l’impression que tu peux tout faire, tu es toujours à la recherche de nouveaux défis?
Oui, je pense que c’est comme ça que tu grandis, si tu t’endors sur tes acquis, c’est fini. Je suis toujours à la recherche de nouveaux challenges, j’essaye sans cesse de repousser mes limites. C’est quelque chose que j’ai appris avec la danse, à force de travailler avec rigueur, tu peux tout faire ! Il y a un proverbe anglais que j’aime bien « Hard work beat talent » (ndlr : en travaillant dur, tu peux même battre les plus talentueux).
J’ai appris en essayant, quand je suis arrivée au Jamel Comedy Club ; j’étais le boulet.
À ce point-là ?
Oui carrément, je le pense, et on me l’a dit ! Au début, c’était délicat, les mecs autour de moi avaient des sets qui étaient déjà bien calibrés, de vraies pointures ! Moi, mon set il avait 1 semaine.
Puis j’ai mis du temps avant de trouver ma voie. Quand j’ai commencé à travailler mon jeu, j’étais persuadée que je deviendrai une grande dramaturge. Mais je faisais encore rire tout le monde même pendant les scènes dramatiques qu’on répétait. C’est mon coach, qui m’a dit écoute : ‘’monte sur scène.’’
Voici pour la première partie de notre interview de Nawell Madani, la seconde dès demain !