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La semaine dernière Louis vous a emmené à Clermont et Besançon. Cette semaine, on prend vraiment le large. Petite sélection subjective.
- Les Ch’tis à Astana
Vous ne connaissez pas Astana ? Il s’agit de la capitale du Kazakhstan. Et c’est là-bas, que l’Orchestre National de Lille emmené par le célèbre Jean-Luc Casadesus, a donné deux concerts dans une salle de concert époustouflante. Sachez, et Louis l’apprend par la même occasion, que nous sommes dans une saison France-Kazakhstan jusqu’en 2014. Ancienne République soviétique aux allures de féroce dictature, le Kazakhstan est un charmant pays, où le président (le même depuis 1990 et jusqu’en 2016) est élu avec plus de 90% des voix, où l’on parle d’utilisation de la torture et de répressions des opposants politiques. Louis n’est pas là pour faire de la géopolitique. La question est juste de savoir si le déplacement d’un orchestre national français au Kazakhstan est une bonne chose pour provoquer plus d’ouverture du pays ou au contraire une erreur. Reportage à écouter sur France Inter.
- Brésil, foot et musique
A lire dans Remusica, cette critique de concert de l’Orchestre Symphonique d’Etat de São Paulo. Ce n’est pas la critique du concert en elle-même qui a retenu notre attention mais l’explication d’un contexte très particulier. Alors que la population s’était révoltée contre notamment les dépenses engagées pour la future coupe du monde de football (le pays est organisateur de l’édition 2014) à São Paulo la pharaonique Cité de la musique était tout bonnement laissé à l’abandon jusqu’à ce que finalement, elle prenne le nom de Cité des arts et ne trouve enfin sa voie avec un premier concert symphonique à la fin du mois d’août. Il y a quelques années c’était la Cité de la musique de Rio qui avait rencontré des problèmes similaires, cherchant désespérément un mécène pour sauver son budget de fonctionnement et donc son existence.
- Gérard Mortier entre en résistance
Dans Le Monde, très bel article qui revient sur l’affaire Gérard Mortier à l’Opéra de Madrid. Les nominations de l’ancien directeur de l’Opéra de Paris sont décidément souvent sujettes à scandale ! A son départ de Paris, Gérard Mortier était annoncé au New York City Opera. Malheureusement pour lui, crise oblige, le New York City Opera annonça des coupes budgétaires drastiques. Il n’en fallait pas plus pour que le bouillonnant Gérard Mortier ne claque la porte (avant même d’être arrivé) pour prendre finalement la direction de l’institution madrilène. Il y fait un travail formidable. Au moment de l’organisation de son remplacement, on apprend dans l’article, que les noms proposés par Gérard Mortier ont été mis à l’écart et que son départ serait finalement plus rapide que prévu. Ce dernier aurait donc décidé que "ça ne se passerait pas comme ça". Affaire à suivre.
Profitons de l’occasion pour souligner que c’est un autre belge, Serge Dorny, actuel directeur de l’Opéra de Lyon, qui prendra la tête de l’Opéra de Dresde.
Et en France ? L’opéra de Clermont a rouvert ses portes !