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52ème semaine de Sarkofrance : usure et provocation

Publié le 03 mai 2008 par Juan
52ème semaine de Sarkofrance : usure et provocation
Nicolas Sarkozy n'a pu s'empêcher de renouer avec les provocations qu'il affectionne tant. En déplacement officiel en Tunisie, la presse et les ONG attendaient qu'il soutienne la défense des droits de l'homme et des libertés politiques. Après tout, la Tunisie compte encore des prisonniers politiques et son Président, depuis 20 ans, est élu avec des scores castristes.
Au pire, on s'attendait à un simple voyage d'affaire, pour vendre une centrale nucléaire et signer quelques contrats préparés quelques jours avant par la secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur.
Ce fut sans doute plus fort que lui. Nicolas Sarkozy s'est permis, à deux reprises, de féliciter son hôte en matière de droits de l'homme. Déplacer le débat pour éviter les jugements. Voici une marque de fabrique du Sarkozysme politique.
Le 1er mai, le Président a laissé ses détracteurs, les mécontents de l'Eductaion Nationale, les lycéens en grogne, les bonnes âmes choquées par ses agapes tunisiennes. Il est allé remettre un prix à son amie Angela Merkel. Tout rigolard, il a ironisé sur leur "couple harmonieux," commettant une (petite) gaffe diplomatique (Monsieur Merkel).
Tout progresse en Sarkofrance (prix du Gaz, SMIC, déficit public)... sauf la popularité du Président, le pouvoir d'achat et le moral des ménages. Malgré son intervention télévisée il y a 10 jours, sa cote reste scotchée au plus bas niveau de la Vème République.
Son équipe gouvernementale a beau annoncé les "grandes" réformes, rien n'y fait. Christine Lagarde lance son projet de loi de modernisation de l'économie, Jean-Louis Borloo promet une grande loi d'environnement appliquant les conclusions du Grenelle éponyme. Ces efforts s'oublient.
Pire, un sondage CSA pour Marianne révèle que 55% des Français interrogés ne souhaitent pas qu'il se représente à la Présidence en 2012.
S'il pouvait partir prochainement, ce serait même souhaitable. Faudrait-il qu'il dissolve l'Assemblée pour se redresser ?
Un an ensemble, c'est déjà long.
Ami sarkozyste, où es-tu ?&alt=rss

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