La file d’attente s’allonge devant le 37 rue de Turenne au cœur du Marais, et en observant les tenues des invités on sait que l’on ne s’est pas trompé. En présentant nos cartons d’invitation façon aluminium brossé, un rayon de soleil se réfléchit dessus et nous annonce un deuxième jour de fashion week prometteur.
A l’intérieur de ce qui semble être un ancien atelier ou garage, béton brut, pierres apparentes et murs immaculés sous une verrière baignée de soleil, le son délicat d’une pluie de gouttes d’eau donne l’illusion d’avoir pénétré à l’intérieur d’une grotte minérale. L’endroit s’emplit rapidement de silhouettes pour la plupart sombres et aériennes, rehaussées de chaussures compensées.
Bientôt, ce sont les pas des mannequins que l’on entend retentir au rythme des gouttes d’eau, et immédiatement leur allure colle à la pureté de l’atmosphère. Une première série de tenues d’un blanc irréprochable et opaque, peu à peu délité par l’apparition de trous réguliers et de matières transparentes et légères. Succèdent à cette monochromie des couleurs timides comme ce gris perle tirant sur le vert d’eau ou un kaki naturellement juste. Puis surviennent des touches d’orange vif, surprenantes comme une éclaircie après l’orage et dynamisant efficacement la collection.
L’ensemble donne une impression d’ombre et lumière où tout est contraste. Les sangles ceinturent épaules et tailles, retenant les drapées qui courent le long du corps et l’asymétrie des coupes est équilibrée par la légèreté des matières. Damir Doma signe pour cette prochaine saison la plus graphique de ses collections, toute en élégance et féminité, aux matières travaillées et coupes ajustées.
Damir Doma sur l'Exception c'est ici