Ne rien réduire à un mot pour caresser le suffrage mais bien aller au delà pour s'éviter le populisme

Publié le 30 septembre 2013 par Micheltabanou

Il y a des spécialistes de la phrase lacunaire jetée en pâture et sensée avoir de l’effet. De l’effet oui chez ceux et celles qui ne chercheront jamais à aller plus loin… Qui ont besoin du mot primaire qui anesthésie les réalités, les réconforte dans un immédiat de certitudes et en fait ne proposent aucune solution. On a cela du côté du FN et comme l’a souligné juste à propos ce week-end Segolène Royal : aucune solution ne saurait venir de l’extrême-droite… A gauche on a cette responsabilié du travail où l'on se doit de réfléchir à l’émergence de problèmes puis d’en isoler la source et selon les compétences d’en trouver les voies de solution. Cela évite la facilité populiste et volontairement réductrice de propos qui n’ont de choc que l’effet premier qu’ils sont sensés provoquer. Prenons l’exemple du logement social, de sa qualité, de sa prestation et des augmentations de loyers : il apparaît pour certains une responsabilité des pouvoirs publics locaux ! C’est bien méconnaître la réalité car le logement est une compétence de l’Etat. Il y a une Ministre, un Préfet… et l’Etat doit participer au financement des réhabilitations. Difficile aujourd’hui tant le gouvernement Fillon a supprimé les aides et qu’aujourd’hui celles-ci ne sont pas rétablies. En résulte un effet contraint sur les bailleurs ! L’Etat doit réinvestir dans le logement social. Depuis des années à moins d’être aveuglé chacun n'a pu passer à côté des immenses chantiers de réhabilitations entrepris sur notre commune. Avec un mot issu du corpus linguistique codifié des gestionnaires : « impacté » : je dis que chaque quartier de l’Est-Fontenaysien a été « impacté » par ces chantiers !

 Par ailleurs j’ai pu lire et entendre que certains disputaient la première place pour l’expression d’un écoute puis d’une solidarité et d’un travail commun avec les locataires du 3-5-7 de la rue Jean Macé ! Effacée de leur logiciel mon intervention, solitaire, en juin 2011 au Conseil Municipal ! Toutes mes interventions effacées ! Un bug politique ! On évoque même une réunion en novembre 2012 à laquelle j’étais présent. Réunion de concertation où même notre toute nouvelle députée annonçait qu’elle allait faire part du cas particulier du 3-5-7 à Madame la Ministre…avec la clef chez les locataires un bol d’air, un espoir ! Belle annonce et courageuse car hors campagne électorale ! Sans dossier porté au cabinet ministériel la situation s’est un peu débloquée depuis avec une rencontre avec le bailleur, son président : Abraham Johnson Conseil Général délégué chargé de la lutte contre les nuisances et l’élimination des déchets. Pour les augmentations s’en référer au Président et lui poser les questions serait plus approprié et servirait au mieux les intérêts des locataires  et éviterait les amalgames, les crispations populistes ! En ultime pirouette pour le dossier des locaux poubelle d’Auchan le cas aurait pu lui être présenté !

Quand aux troubles tels qu’occupations de locaux, de hall, deal,… il en ressort de la seule compétence de la Police Nationale et les effectifs de notre ville ont été significativement diminués. La municipalité a pris ses responsabilités et dernièrement même le Ministre de l’Intérieur s’est vu remettre un courrier du Maire… Dernièrement une « tournée » générale a été effectuée avec le Maire, la police nationale, les bailleurs…

Comprenons donc que face à des situations complexes qui mettent en relations divers acteurs l’imprécation n’est aucunement la solution tant elle est réductrice et surtout qu’elle se fait l’économie des différents échelons de responsabilités en désignant la collectivité territoriale comme point d’orgue des dysfonctionnements !