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“Treize ans aujourd'hui. Enfin ! C'est la fin de l'enfance.”

Publié le 30 septembre 2013 par Clarabel

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Nous sommes dans l'Ouest canadien, poussiéreux et accablé par la canicule, en juillet 1936. Le pays connaît une grave crise économique, les paysans crèvent la faim et Lucy fête ses 13 ans. Elle reçoit un journal qui deviendra non seulement son confident mais avant tout le témoin de ce délicat passage qui existe entre l'enfance et l'adolescence.
J'avais déjà lu le roman de Nancy Huston et j'en avais gardé un très bon souvenir. Aussi, je partais confiante dans cette adaptation musicale, l'histoire étant lue par l'auteur elle-même, accompagnée à la guitare par Claude Barthélemy. Hélas, j'ai été un peu déçue... par l'interprétation et par la musique que je trouve trop imposante (en plus des chants, pas toujours justes). J'avais gardé à l'esprit une histoire au pouvoir opaque, dans une atmosphère étouffante, de laquelle surgissait le portrait d'une ado en plein éveil (sexuel, notamment) et qui n'hésitait pas à braver les tabous pour mieux se découvrir.
Or, cette fois la jeune fille m'est apparue imbuvable et allumeuse. L'interprétation de Nancy Huston est certes cohérente avec l'idée de cette demoiselle impertinente et lolita dans l'âme. Toutefois je n'ai pas été convaincue, il ressort de cette lecture musicale un sentiment de malaise qui m'était étranger la première fois. Cela m'embête un peu, tout en restant purement anecdotique, car c'est tout de même un bon roman, sauf que je préfère la première édition (celle de mars 2011).

Nancy Huston raconte et chante Ultraviolet, accompagnée à la guitare par Claude Barthélemy (éd. Thierry Magnier, septembre 2013)

« Comme nous sommes en plein été et très au nord, il paraît qu'il peut être dangereux de s'exposer au soleil. Non pas à cause des coups de soleil (ça, tout le monde connaît !) mais à cause d'un certain type de rayon invisible émis par le soleil, ça s'appelle des rayons ultraviolets. Il paraît que c'est ça qui nous fait bronzer, mais que ça peut aussi nous donner un cancer. C'est là qu'a surgi le malentendu parce que, comme le docteur prenait l'exemple de Phillip et Jackie qui passent leur temps en ce moment au bord de la rivière, maman a cru qu'il les traitait d'ultraviolents et elle a dit au Dr Beauchemin de s'occuper de ses oignons, ajoutant qu'elle n'avait pas besoin de son aide pour éduquer ses enfants, merci beaucoup. »


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