Magazine Politique

Révoltes : la France d'en bas contre la France d'en haut, enfin

Publié le 30 septembre 2013 par Copeau @Contrepoints
Fonction publique | Syndicalisme | Travail & emploi

Révoltes : la France d'en bas contre la France d'en haut, enfin

Publié le 30/09/2013

Les différentes instances du pouvoir et de la coercition en France, après avoir trop longtemps voulu diriger les Français vers le collectivisme, font aujourd'hui face à des contestations de plus en plus nombreuses et on ne peut plus légitimes.

Par Baptiste Créteur.

Révoltes : la France d'en bas contre la France d'en haut, enfin

Le Tiers Etat supportant la noblesse et le clergé, caricature de 1789

Le développement des révoltes contre l'administration

Tondus, moutons, pigeons, enragés, libérés de la Sécu, les mouvements de contestation sont de plus en plus nombreux. Récemment, Contrepoints a rassemblé un grand nombre d'entre eux lors d'une table ronde dont un compte-rendu est disponible ici. D'autres mouvements prennent de l'ampleur, notamment celui des viticulteurs et de la filière du vin, soutenu par une communication efficace.

Le soutien à l'action étatique n'est plus automatique. Plus généralement, comme le remarque à raison h16, l'opposition et la contestation se font entendre, sans trouver d'écho dans des médias grand public qui oscillent entre silence et foutage de gueule en bonne et due forme.

Et l'administration, qu'elle soit fiscale ou judiciaire, n'est pas la seule à faire l'objet de griefs de plus en plus nombreux et virulents : les syndicats qui, jusque là, conservaient l'image bon enfant d'organisateurs de fêtes de village sous couvert de grève et disposaient d'un semblant de crédibilité (de l'ordre de 5%, comme la part des salariés qu'ils représentent), ne sont plus en odeur de sainteté.

La contestation s'étend aux syndicats

Il y aurait beaucoup à dire ; des détournements de fonds jusqu'aux comportements mafieux, des modes de revendication jusqu'aux conséquences de leur action, les syndicats détruisent l'emploi au motif de le protéger. Les ports, les transports, la sidérurgie, les mines sont autant d'exemples de leurs belles réussites dont aucun ne semble remettre en cause leur mode de financement grotesque.

Récemment, ils se sont illustrés par leur action pour empêcher le magasin Sephora des Champs-Élysées d'ouvrir après 21h et des magasins de bricolage d'ouvrir le dimanche.

Alors qu'ils sont censés en être les représentants, les syndicats agissent ici à l'encontre des intérêts des salariés, qui souhaitent travailler la nuit et le dimanche pour de multiples raisons qui ne regardent qu'eux ; ils citent principalement les contraintes horaires en journée et le salaire meilleur sur ces plages horaires. Et les salariés ont décidé de ne pas se laisser faire : ils attaquent les syndicats.

Au lieu de se remettre en question face à ce désaveu, les syndicats maintiennent leur discours paternaliste selon lequel le repos dominical serait sacré et le travail nocturne dangereux. Mais est-ce réellement à un syndicat et un tribunal d'en décider ? Les salariés semblent penser le contraire.

Révoltes : la France d'en bas contre la France d'en haut, enfin
La prise de conscience d'intérêts divergents

L’État est censé être au service des citoyens, les élus sont censés les représenter, et les syndicats sont censés représenter les salariés. Et même si le discours ne change pas, l'opinion évolue et comprend que les intérêts des citoyens ne sont pas les mêmes que ceux de l'administration ou des syndicats.

L’État vise avant tout à se maintenir et étendre son pouvoir, aussi bien pour ceux qui le dirigent (les élus) que ceux qui le composent (l'administration). Les syndicats luttent, eux aussi, pour étendre et maintenir leur pouvoir, quitte à détourner des fonds et stocker des armes. Ni les uns, ni les autres ne veillent réellement aux intérêts des citoyens ; mais ils n'ont aucun scrupule à ce que ces derniers les fassent vivre.

Et les citoyens en ont marre. Ils en ont marre de financer tous ces assoiffés de pouvoir et d'argent public, privilégiés par la loi et épargnés par l'impôt, qui utilisent les valeurs d'égalité pour justifier les injustices les plus flagrantes. Ils en ont marre de payer toujours plus pour recevoir toujours moins, de voir l’État s'épargner les efforts qu'il demande aux Français, de voir les ministres retarder le retour de l'équité devant l'impôt en même temps qu'ils décalent la pause fiscale.

L’État et les syndicats relèvent en France de la même logique mafieuse ; les citoyens paient pour leur protection, mais personne ne les protège de leurs prétendus protecteurs. Ils ne se contentent plus de mordre la main qui les nourrit, ils lui pissent dessus ; si rien ne change, le mécontentement des Français n'est pas prêt de se calmer et les révoltes ne tarderont pas à se transformer en fronde. Les Français gouteront alors à la bienveillance de leurs protecteurs.

Flux des commentaires
Imprimer

Lien raccourci: http://www.contrepoints.org/?p=140639


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Copeau 583999 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines