Contribution de Hong Kong Fou-Fou
Parmi les centaines de lettres de lecteurs que je reçois chaque semaine et dans lesquelles on me donne généralement rendez-vous à minuit sur un terrain vague en me priant de venir seul, l'une a retenu mon attention : "Cher HKFF, Dans ta sélection musicale, tu ne mets que des groupes anglais. Est-ce que par hasard tu n'aimerais pas la chanson française ? Si c'est le cas, je te donne rendez-vous à minuit dans le terrain vague de ton choix. Je te prie de venir seul." Hell ! Holy fuck ! Ou plutôt : diantre ! Fichtre ! Serais-je anti-Français dans mes goûts musicaux ? Ben, globalement, oui. Mais pas toujours. La preuve par sept. Ou même huit.
The Buns : Learn how to lie / One more shot (2013)
Oubliez les tenues érotiques et scandaleusement indécentes de Lady Gaga, Britney Spears, Shakira, Beyoncé ou je ne sais quelle autre garce au déhanché suggestif. Voilà les Buns. Les Chignons, chez nous. Tout est dit dans leur nom : des filles de bonne famille, propres sur elles, qui pourraient faire le cathéchisme le mercredi aux enfants de la paroisse. Et si, comme le prouve la vidéo, elles manient le fouet, ce n'est pas celui que l'élève Moinet aimerait sentir claquer sur son fessier dénudé, après la classe. Quant à leur musique, elle me fait penser aux Headcoatees ou aux Calamités. Les Calamités... Bon sang, faisons vite un saut en arrière !
Les Calamités : Pas la peine (1984)
Ouille ! C'est difficile à faire, les sauts en arrière... Mais quel bonheur de revoir ce clip tellement "annés 80". Certes, comme vraisemblablement les Calamités aujourd'hui si elles n'ont pas utilisé la bonne crème anti-âge, il a pris quelques rides. Mais pas la musique, toujours fraîche et guillerette.
Les Spadassins: Diabolique (2011)
Ces jeunes gens nous viennent de Rennes et jouent un mélange aux proportions stoechiométriques de soul, R'n'B et British beat. Ce qui me les rend encore plus sympathiques, c'est qu'ils ont des surnoms aussi débiles que ceux des rédacteurs de Fury Magazine : Monsieur Moustache, Professeur Zorino, Captain Beat, Bloody Boulga, Docteur Love et Fred Ernest. Ce dernier n'est peut-être pas un pseudo, d'ailleurs. Dans ce cas, pardon, Fred Ernest.
French Boutik : Pousse au crime (2013)
Dernière livraison du groupe de pop moderniste parisien. Superbe chanson, vidéo sympathique qui permet d'admirer les talents de l'ami LG dans le rôle du taulier.
The Travellers : Summer with no sun (2012)
Des fois, dans la vie, il faut savoir reconnaître qu'on s'est trompé. Pour moi, les travellers, c'étaient des gens sales, avec des piercings partout, des mauvaises coupes de cheveux et des chiens pleins de puces, écumant l'Europe dans des vieux camions qui polluent en écoutant de la techno. Eh bien pas du tout, ils sont bien mignons, ces petits.
Airto Fogo : Jungle bird (1974)
Voilà le genre de musique idéal pour accompagner vos ébats amoureux du samedi soir. Et quand vous saurez que derrière ce pseudonyme se cache le batteur du Big Bazar de Michel Fugain, votre plaisir sera décuplé.
Bernard Estardy : Cha Tatch Ka (1969)
Restons dans la même veine, comme dirait un ami héroïnomane, avec cet extrait de l'album "La formule du baron", enregistré par un monsieur qui a travaillé comme producteur ou arrangeur du son pour Claude François, Michel Sardou, Dalida, Carlos et tout un tas d'autres artistes qui ont fait les grandes heures des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier. Il a aussi appartenu aux Gottamou de Nino Ferrer, dont je vous propose "Avec toi j'ai compris le Monkiss" (1966) pour clore cette sélection tricolore.
Contribution de Oddjob
Philippe Katerine : Sexy cool
Sans fausse modestie, voilà la chanson que chaque rédacteur de Fury Magazine a la chance de pouvoir fredonner, tous les matins dans sa salle de bain…
King Khan & The Shrines : I got made
On se demandait ce que pouvait produire un improbable germano-indiano-écossais. Eh bien que du bon et même du très bon. Et il y en a plein d’autres comme ça ! God Save The King…
Etienne Daho : Les chansons de l’innocence
Toujours élégant, ne tombant jamais dans la facilité et la mièvrerie, il reste, avec Alain Chamfort, la figure tutélaire de toute une certaine pop frenchy raffinée.
Guns N’ Roses : November rain
Bon je pense risquer ma place en programmant ce titre. Mais que voulez-vous, c’est sans doute très 90s, grandiloquent à souhait, d’une prétention hors norme… Malgré tout, les solos de Slash, la caution de MTV (de la grande époque) et la beauté renversante de Stéphanie Seymour, emportent le morceau !
Contribution de Wally Gator
Those Dancing Day : Home sweet home
La Suède fait de belles choses. Ce groupe exclusivement féminin en est la preuve. Ah ! Il y a aussi le matériel outdoor… Fjällräven, quand tu nous tiens…
Lady Muck : Look back twice
C’est en partie de la séparation de Lady Muck qu’est né Blood Red Shoes. On a bien gagné mais on a perdu gros…
Northside : Shall we take a trip
Allez, retour aux sources ! Indie pop ! 9T’s !!! La meilleure ! Mais attention, la drogue, c’est mal.
The Wedding Present : Take me !
Toujours en activité, certes, mais tout de même, autour de 1990, ils nous ont servi quelques morceaux phénoménaux, et celui-ci en est ! Play loud !
Deluxe : Making music
Et pour finir, un cocorico avec Deluxe, le groupe qui vous explique que pour faire de la bonne musique, il faut une belle moustache.