Je sais, je sais, elle n'est pas pour tous. Il faut soigner les oreilles sensibles et accepter une certaine vulgarisation du quotidien.
J'ai eu l'album à Noël, je l'ai écouté deux ou trois fois depuis, j'ai retrouvé mon album en faisant le ménage de ma bagnole et je la redécouvre à nouveau.
Des fois je me dis que j'aurais aimé avoir grandi dans un village où tout le monde se connaît. Plus c'est petit, plus le gens se parlent. J'aime parler. Mais du même souffle, je m'insurge toujours contre les esprits de clochers.
Chez ma maman, pendant que mon fils s'exercait les muscles dans une école de hockey tout près, une sorte de camp de vacance mais strictement sur le hockey, où les ados jouent de 7h00 le matin à 21h00 le soir et se couchent brûlés au bout de 5 jours, je traduisais un document.
C'était tout de même étrange d'écouter du shiac, de lire de l'anglais et d'écrire du français. Je traduisais un document politio-social, plus ou moins bien écrit, où le mot foolishness et stupidity s'y retrouvaient beaucoup.
Beaucoup trop.
J'ai dû trouver un autre mot pour bétise, ânerie, connerie, crétinerie, fadaise, idiotie, imbécilité, mots que j'avais soit déjà utilisés ou encore que je jugeais trop impertinents.
J'ai donc opté pour AngeEmmaGauthierisation de la situation au lieu de l'absurdité de la situation.
La traduction est pour un client de Québec.
Ils comprendront.
Ange-Emma Gauthier a le cerveau rammoli de Lisa.
Radio-Canada consacre toute son émission de La Facture de demain sur le sujet de Robert DelaRosbil.
Et par défaut de la misérable Ange-Emma Gauthier, dont la vie est vraiment de la marde.
(Vous y verrez peut-être ma maman, Arizona Jones, à l'écran)