Sans prévenir, sans nous vertir d'un sms, sans même bipper dans une des milles applications de mon portable, parmi les utiles ou les inutiles, sans rien nous dire, l'automne est arrivé. Fin de semaine, fin de mois, celui où les projets reprennent après les vacances, celui où les parents courrent entre les nouveaux horaires de sport, les nouvelles écoles, et les petits chagrins de la rentrée, celui aussi des jeunes étudiantes qui découvrent l'université, l'agenda fou de leur master pour d'autres.
Septembre est le mois le plus court de l'année, le plus fou après le soleil d'été, avec le bronzage et soudain le ciel gris, sans soleil, sans chaleur. Tout est passé trop vite, il est fini, aujourd'hui. La pluie est là, il fait encore presque chaud, mais l'humidité nous trompe.
Pas encore envie de porter des pulls, et encore moins des manteaux, pas envie de changer des tuniques, ni de poser le grands sac qui rappelait la plage, mais pourtant, il fait un temps où les feuilles deviennent rousses, les arbres pleurent les derniers rayons chauds et eux aussi s'enroulent dans un cocon plus doux, plus épais.
Opaque redeviennent les gambettes, semi-opaque ou totalement opaque, certaines osent les couleurs, testant dès le matin, en attendant le bus, en attendant le train dans la gare trop fraîche, trop en plein vent. Les jambes apprécient cette douceur, cette enveloppe chaude. Et puis ce compromis entre le short et l'opaque, entre les tuniques ou robes d'été et l'opaque.
L'automne sourit, car il laisse la température remonter l'après-midi.
L'automne quand il vous voit entrer dans un café, ressortir jambes nues pour déguster votre expresso en terrasse. Les dernières bises à vos traces de caramel sur votre peau, votre bronzage s'envole avec les feuilles sur le trottoir, il fait encore beau. Doucement votre corps se réchauffe, se sublime dans sa beauté d'entre-saison. Calmement vous savourez le temps, avant de repartir chercher les enfants, courir vers les réunions de bureau.
A chaque saison, ses plaisirs de mode !
Nylonement