Oui, nous avons roulé comme des chiens de l'enfer. La Star est entraînée que ça fait honte, et Rosie pas trop chargée glisse sur la piste comme un éclair de beurre dans une casserole d'argent. Le tour est bouclé et la réalité nous souffle son haleine de charogne au ras des talons. Il faut bien admettre l'incontournable et se prendre sans geindre l'inadmissible en pleine poire. Dernier baroud du gros crisse de fun sale, petite virée sur la Garonne les gorges serrées et les yeux lourds.
Aprème suprême en compagnie du puissant soleil, de la rutilante star et de l'excellentissime Cola sur la Place de la Mairie. Blanche au soleil, noire à l'ombre, pour finir chez de capiteux Ritals munis d'une cave digne de visite, sous ses recommandations éclairées.
C'était avant les trains et les avions, une soirée fraîche, délicieuse, savoureuse, le primavera enterré, que jaillisse enfin l'été en gerbes et gemmes et germes ! La peine nappe les penne, nos peaux exsudent encore al'arrabiata les rayons drus d'Arcachon à l'arrache, mais… chante le Chianti, danse le pancette et bluffe la buflone presque imperceptible de nuance… Bordeaux sait crouzer, et même à petit feu ! Je commence à savoir que cette ville me plaira vraiment, un jour, qu'elle me reverra et pour de vrai, nom de nom de putamierda de caray, parole d'un chien de l'enfer !
—© Éric McComber