En 2006, un bambin tente de caresser un cheval derrière une clôture : l’animal le mord au visage. Le propriétaire du canasson, Timothy Astriab, est responsable, statue la justice en appel : les chevaux sont ”naturellement enclins à être vicieux” et l’enfant n’a pas été suffisamment mis en garde et protégé.
Si cette classification est confirmée, assurer les montures deviendra impossible, s’insurgent éleveurs et propriétaires.
Ceci dit, il y a de l’espoir chez les amis des bêtes et même chez les bêtes des amis. Le meilleur ami de l’homme se lie très bien avec les robots, montre une étude hongroise publiée dans Animal Cognition*. Les chiens apprécient les robots sociables (peoplebots) qui les appellent par leur nom (Médor, viens ici) et acceptent de serrer la main de leur maître, mais snobent les robots asociaux ou qui communiquent par un simple bip-bip. Donc, sous certaines conditions d'humanité, un maitre artificiel même rudimentaire (Un écran en guise de tête,une carcasse métallique) remplace parfaitement un maitre réel.
On peut se permettre d'en conclure que les universitaires ne gaspillent pas l’argent public, que les progrès du progrès n’ont pas atteint leur acmé(+) et que la fin de l’histoire n’est pas pour demain quoiqu’en ait dit Hegel. Je suggère donc aux dresseurs de chevaux américains de mettre au point des bourrins robotisés (horsebots chevaloïdes) qui, bien programmés, seront enclins à être vertueux et à ne pas mordre la main des enfants.
* Académie hongroise des sciences et université Eötvös Loránd.
** Université de Saint Louis, Missouri.
*** Université d’Auckland.
Des nouvelles issues de Courrier International.
(+) Acmé, un peu de vocabulaire, est synonyme d'apogée, de maximum, de paroxysme, de sommet, de climax, de point culminant.
Pourquoi je n'ai pas écris maximum ? Parce que je ne veux pas être remplacé par un blogueur automatique (blogbot). Il y en a déjà assez sur la toile.