1000 start-up en 2017 pourront se partager les locaux du plus grand incubateur du monde…
- Pour en savoir plus : La vidéo des locaux
- Conséquence et questions impertinentes
- Et la question très très impertinente
La vidéo du futur plus grand incubateur au monde en 2017
Les modalités d’inscription ne sont pas connues, mais une vidéo représentant les locaux est disponible : parvis, galerie publique, auditorium, espace de travail, de lecture [livre papier
Rêvez bien ami(e)s entrepreneur(e)
Conséquence et questions impertinentes
Conséquence à court terme
Le 13ème va connaître un essor économique fulgurant… entre les achats fonciers d’habitation, les installations des petits commerces, cela avait déjà bougé avec la bibliothèque François Mitterrand, là… cela va être la conquête du Far-EastQuestions impertinentes à moyen / long terme
1 – Il y aura-t-il un déclassement des autres incubateurs face à ce nouveau ?2 – Quid des critères d’inscription ?
Vu mon expérience (directrice marketing dans des start-ups, membre du bureau des écobusinessangels et coach pour créateur d’entreprise), j’avoue avoir une certaine suspicion sur les critères de choix. Les Grandes Écoles auront-elles la part du lion ? Ou le choix sera-t-il bien sur la réelle innovation et les répercussions économiques potentielles de la start-up ? Il existe déjà une « ségrégation » entre les entrepreneurs qui arrivent à entrer en pépinières ou/et en incubateurs ; pour s’en assurer il suffit de lire leur CV et de demander le montant de leur Love Money. En moyenne, auprès « des gens qui les aiment », ils ont déjà récolté entre 70 à 100 K€ pour lancer leur idée. Il y a tout autant voire plus d’esprit entrepreneurial dans les classes populaires, il suffit d’aller dans les couveuses pour s’en rendre compte. Ces personnes ont l’envie de créer leur entreprise depuis longtemps voire l’adolescence ! Malheureusement, elles méconnaissaient la réalité du parcours scolaire pour y arriver (manque d’informations auprès des familles) et donc pour se faire financer. Je suis toujours surprise par la facilité avec laquelle de mauvais business models entrent dans les pépinières, arrivent à se financer tout cela parce que les porteurs du projet ont le bon parcours. Le crowdfunding a pu un moment pallier à cela, mais désormais même les plus dotés financièrement se ruent sur ce mode de financement.
3 – Pour rebondir sur le point 2, le plus grand incubateur du monde s’associera-t-il avec le plus grand centre de fonds d’amorçage ? Là, la réussite serait réelle.
Et la question très très impertinente
Xavier Niel financera personnellement 90 % du projet de « méga incubateur numérique ».Je sais qu’en France, dans le secteur digital et ailleurs, oser se poser des questions sur les actions économiques de Xavier Niel est un sacrilège. Xavier Niel a son propre fond d’investissement de start-up, Kima Ventures.
Il s’agit d’un coup business incroyable avec un potentiel de communication gratuite qui dépasse amplement le montant apporté. De plus, c’est en adéquation quasi parfaite avec son business model de prise de participations sur les entreprises innovantes, futurs leaders de leur marché.
Mettons-nous à sa place (mais sans ses 12 millions de dividendes par an)
- 1 – J’ai un fonds d’investissement.
Comme les autres, je dois faire un travail long et coûteux de recherches et d’analyses pour détecter les meilleures entreprises européennes / mondiales en recherche d’argent.
Si je mise bien, l’une de ses entreprises sera vraiment rentable et je pourrai couvrir mes pertes et même faire des bénéfices.
Évidemment, j’ai des concurrents plus grands, plus connus avec une réputation bien installée à travers le monde. Je sais que les entreprises les plus « bankables » vont d’abord rechercher des fonds à Londres, New York, la Sillicon Valley… avant de déposer leur dossier sur mon bureau - 2 – Je me demande donc : comment faire pour être dans les premiers fonds sollicités, pour détecter mieux et à moindre coût ?
a – Il faudrait que Paris propose une valeur ajoutée tellement importante à ses entreprises qu’elles viennent d’abord dans notre capitale => Le plus grand incubateur du monde en 2017
b – Ok, il y a l’incubateur mais pourquoi me proposer leurs dossiers en priorité => je deviens le financeur du plus grand incubateur mondial
c – Résultat, sur la place mondiale, j’ai un nom et une réputation : si je peux financer cela, je suis donc un interlocuteur crédible et cerise sur le gâteau, je je peux les faire entrer plus facilement dans cet incubateur dont je connais bien les gérants et leurs critères de choix…
Evidemment, j’ai été malin, ce n’est pas mon fonds qui finance (trop visible), mais moi à titre privé…
Bref, Xaviel Niel est un business man brillant qui déroule une excellente stratégie associée à une communication à visée politique de plus en plus claire. Depuis quelques semaines, les vaguelettes de la future lame de fond portant le message suivant : « il devrait soit être premier ministre soit futur président de notre pays… » m’arrivent. J’entends de plus en plus de personnes réciter ce discours et voire l’écrire sur internet avec de multiples remerciements sur sa générosité (sic!). Ma question très très impertinente est donc sera-t-il candidat à une élection politique avant ou après 2017 ?
- Xavier Niel est un excellent business man et un meilleur communiquant encore (son travail sur sa présentation physique est un summum, qui pourrait croire qu’il est la 12ème fortune française ?). En tous cas, il n’est pas un demi-dieu venu sur terre aidé le petit peuple. Pour revenir sur terre, rien de mieux que la réalité économique vécue par les salariés de Free.
a – Le salaire de Xavier Niel oscille autour de 170 000 € auquel s’ajoute des dividendes de 14 millions d’euros. Xavier Niel est considéré comme la 12e fortune de France, selon le classement de « Challenges ». Une fortune qui s’élève en 2011 à 3,15 milliards d’euros. [source]
b – Le salaire d’un salarié free est proche du SMIC et le management subi est loin d’être aussi cool que la communication du groupe [source]
Bonne semaine à tous