ressuyage des satsumas
L'étude de L Rodríguez-Fragoso et J Reyes-Esparza mise en ligne sur cdn.intechopen.com (
Téléchargement InTech Fruit vegetable drug interactions effects on drug metabolizing enzymes and drug transporters)
- 2013 - pdf 34 p. est très intéressante.
Constatant que tous les fruits et légumes les plus consommés dans la plupart de nos pays contiennent les mêmes composés de flavonoides, et sachant que "les flavonoïdes peuvent inhiber ou induire les enzymes CYP en fonction de leur structure, de la concentration, ou
des conditions expérimentales...
l'interaction des flavonoïdes avec le CYP3A4
hépatique et le CYP intestinale responsable de la métabolisation de 50% des agents thérapeutiques ainsi que l'activation de certaines substances cancérigènes, est d'un intérêt particulier..."
les auteurs sont amenés à affirmer :
"les régimes à base de fruits et légumes [même le brocoli, Lamar] peuvent comprendre une variété de composés phytochimiques dont la probabilité de développer une interaction médicament-aliment est élevée.
Alors que les polyphénols alimentaires peuvent être bénéfiques dans une proportion raisonnable, leur excès est préjudiciable et il faut éviter de les associer avec des médicaments" (p 19)
L'étude est conduite avec rigueur et prudence. Il faut la lire.
On commence à voir des jus de grapefruit médicamento-compatibles, comme le café décaféiné, le vin sans alcool, le jus de fruit sans fruit est-il la bonne réponse ?
Avec 85 médicaments incompatibles, l'horticulture du grapefruit est maintenant condamnée
L'idée que le grapefruit est à proscrire en cas de nombreux traitement médicamenteux n'a pas
provoqué la prescription de médicament grapefruto-compatibles (j'écris ainsi citrus paradisi - avec le vieux nom français - car il est mal nommé en français actuel et confondu avec citrus maxima, excellent fruit non amère contrairement au mythe répandu par les francophones, fruit très utilisé en médecine chinoise qui fait maintenant lui aussi partie des suspects)
mais bien au contraire, d'autres études sur les mécanismes d'incompatibilité
et ces études ont conduit à la mise en cause immédiate des limes, du jus d'orange amère (finie la marmelade et les médicaments), la bergamote échappe sans doute car elle n'est pas cultivée en Amérique, puis des canneberges, du goji ... des pommes, etc.
limes, grapefruits, pamplemousses, on peut tout arracher
Une note récente adressée aux médecins britanniques recommande une enquête sur l'alimentation du patient avant de prescrire.
Et les études se succèdent maintenant sur tout ce qu'il y a de mauvais dans les antioxydants de ces malheureux grapefruit, oranges, etc (sachant d'ailleurs que le jus d'orange à partir de concentré montre des effets que n'a pas le jus d'orange fraiche pressée)
Rien d'étonnant que l'étude mexicaine qui donne de la hauteur au sujet conduise à une mise en cause généralisée ... de tous les fruits et légumes usuels.
les polyphénols oui mais.. mais pas trop...mais pas avec le médicaments... celà qui veut dire en terme de communication twittée : non aux fruits et légumes.
La recommandation de l'OMS "400 g de fruits et de légumes par jour, sans compter les pommes de terre
" (France = 342 g/jour) et 5 fruits et légumes par jour ne tiendra pas
longtemps : 38 % des français prennent plus de 5
médicaments par jour.
Le lobby horticole ne pèse rien à côté du lobby pharmacie.
flavonoïdes : danger, proscrire
On sait que le mécanisme en cause est l’absorption des médicaments par notre corps.
Soit les labos se sentent concernés et travaillent le sujet de la compatibilité de l'administration des leurs substances actives (patchs, injection, leurres, encapsulage ?) avec les 9000 ans de sélection végétale composant directement ou indirectement 95% de notre alimentation actuelle...
soit d'ici 20 ans nous n'aurons plus droit qu'à des OGM pharmaco-compatible décolorés, désaromatisés, aseptisés, jamais frais... (produits par les labos)
à des fantômes de ces merveilles du jardin, à des souvenirs inaccessibles des buntans, des zabons et du vieux Duncan, la Cadillac du pomélo.
tu peux pleurer la seconde mort d'Albert Szent-Györgyi et la tienne