Le premier président du PSG et créateur du club parisien, Daniel Hechter, sort un livre ces prochains jours dans lequel il consacre une centaine de pages au football et dans lesquelles il parle bien entendu du club parisien.
Dans les colonnes du JDD ce dimanche, Daniel Hechter revient sur quelques anecdotes concernant le PSG sous sa présidence mais ne se gêne pas non plus pour tacler ses successeurs : « Mon fantôme a toujours gêné les présidents qui m’ont succédé. Même Francis Borelli, qui a gardé mon état d’esprit mais avec davantage de moyens. Après le départ de Canal Plus (en 2006), cela a été le grand n’importe quoi. Alain Cayzac, est un type très bien mais on ne lui a pas laissé le temps. Robin Leproux non plus mais il a fait du bon boulot. Aujourd’hui, on peut venir au stade avec son gamin. C’est moins risqué. Il y a eu aussi des pipes. Pierre Blayau (2005-2006), Laurent Perpère (1998-2002), et surtout Francis Graille (2002-2005) » explique le couturier.
S’il se réjouit de voir revenir « son » club au plus haut niveau, il regrette toutefois que les propriétaires actuels oublient l’histoire du club : « Aujourd’hui, le PSG est tout sauf un club populaire. Dans un pays où l’argent reste tabou, il est perçu comme une équipe de milliardaires, qui étale son fric et ne forme plus de jeunes » ajoute-t-il.
Il regrette aussi le changement du maillot historique : « Je trouve légitime que chaque président imprime sa marque. Mais toucher le maillot qui fait partie de l’histoire d’un club….C’est comme la quasi disparition de la mention « Saint-Germain » ou débaptiser le salon Just Fontaine (devenu Europe). Les Qatariens ont leur logique, mais c’est une erreur stratégique. Ils gagneraient en image à s’imprégner de l’histoire et de la culture du PSG. Pour être un grand club, il faut respecter les traditions. En Angleterre ou au Brésil, on aurait pas agi ainsi. L’âme du club a disparu » conclut Daniel Hechter.