Batman saga 17 : le deuil de la famille, pour les retardataires

Publié le 29 septembre 2013 par Universcomics @Josemaniette
Même les plus distraits l'auront remarqué, Batman Saga, la revue fortement recommandable publiée par Urban Comics, propose depuis trois mois la nouvelle grande saga qui implique le petit monde de Gotham, « Le deuil de la famille ». Le titre fait bien sur écho à la célèbre aventure de Jim Starlin durant laquelle le Joker trucida le pauvre Robin (Jason Todd) à coup de barre de fer, et que Urban a réédité voilà peu dans un très bel album librairie. Du coup, on se doute que l'épilogue sera teintée de drame, et on s'attend à un final choquant et bouleversant (fausse interrogation d'un lecteur Vo qui ne veut pas vous gâcher la surprise). En fait, de quoi s'agit-il? Disons qu'après avoir développé un long récit basé sur la lutte entre Batman et les Hiboux, Scott Snyder ressort le Joker du placard dans laquelle il semblait confiné, depuis les prémices de l'opération New 52, alors qu'il s'était fait atrocement décoller la peau du visage par le Taxidermiste. Défiguré, méconnaissable, le cinglé en chef de Gotham a eu tout le temps de méditer son retour, c'est à dire sa revanche, d'autant plus qu'il semblerait bien qu'il détienne des informations personnelles sur son grand ennemi, qui lui permettent de s'en prendre à ses principaux alliés, l'un après l'autre. Le Joker connaît apparemment les identités civiles de Nightwing, Catwoman, Batgirl, et les autres, et il va s'en servir pour abattre le Dark Knight une bonne fois pour toutes. Il s'en prend aussi à la famille élargie, comme dans le cas de la mère de Barbara Gordon, torturée et mutilée, ou le majordome Alfred Pennyworth. En fait, l'action est divisée et répartie de manière intelligente dans plusieurs séries. Le mensuel d'Urban présente ainsi Batman, Catwoman, Batgirl, face aux conséquences de ce come-back mortel, dans des rebondissements qui se répondent les uns aux autres, en parallèles, sans toutefois interagir de manière rédhibitoire pour celui qui déciderait de faire l'impasse sur un des titres concernés. La qualité graphique est remarquable, avec bien sur Capullo sur Batman, mais aussi des héroïnes en spandex mises en valeur par Ed Benes (il sait y faire, le brésilien)ou Rafa Sandoval. Une fois encore, Batman va se heurter à la folie méthodique d'un adversaire plus impitoyable que jamais, qui semble rejouer la comédie de ses premiers faits d'armes, avec quelques variations qui permettront peut être aux héros de l'histoire de déjouer ses plans. Inutile de préciser que ce Deuil de la famille fait partie des lectures à ne pas perdre en ce début d'automne, surtout si vous êtes de ces lecteurs épris du Joker, dont les méfaits pourraient remplir plusieurs encyclopédies de la cruauté.