A d'autres la polémique

Publié le 03 mai 2008 par Edgar @edgarpoe
De retour après des vacances déconnectées, et une charrette de boulot qui m'attend. Je suis un peu incertain sur le rythme à reprendre sur ce blog : l'écriture quotidienne, quand le boulot vous presse, pousse à des coups de gueule mal étayés. En même temps j'aime l'exercice quotidien et sa régularité, sorte de passage introspectif obligé, proche sans doute de la prière.  Je vais donc sans doute continuer sur ce rythme, mais avec des billets très courts et d'autres plus charpentés. J'hésiterai sans doute moins à vous renvoyer ailleurs, sur d'autres blogs ou sites, pour lire des billets plus étayés - souvent j'envoie des courriels sur un compte de courrier ouvert à cet effet, pour servir de thèmes à des billets futurs. J'en ai 384 en attente ! Ce matin donc, un lien vers une diatribe glaçante de Stéphane Zagdanski, tournée contre un écrivain qui lui avait adressé un mot insipide. Il y a encore des gens pour qui la pensée molle et fausse est inacceptable, et j'aime ça. J'ai lu quelques livres de Zagdanski, son de Gaulle, son de l'antisémitisme, les intérêts du temps. J'y ai toujours trouvé une pensée sûre, extraodinairement agile et déliée, et convaincante. Ses romans, dans lesquels il met en scène Zagdanski le tombeur me laissent froids en revanche. C'est en tout cas un auteur qui est à découvrir, même si le genre de polémiques qu'il entretient n'invite guère les critiques à chanter ses louanges. Extrait d'une lettre de Zagdanski à un flatteur paresseux : Le ton paternaliste de ta lettre cache mal ton complexe d’infériorité, lequel est amplement justifié par ton style de cul-de-jatte du cervelet. Imaginais-tu que la vacuité suintant par tous les pores de ton être m’avait échappé ? Es-tu imbu de ton affaissement au point de ne pas t’être reconnu parmi les « célibataires de l’art », les « charmants eunuques » et les « amoureux de la somnolence » évoqués dès les premières pages de mon livre ? La suite est ici, sur le site de Zagdanski.