Le billet de JPROCK :
Le Minardschouwburg situé à quelques centaines de mètres du Vooruit est un de ces petits théâtres témoins d'une
époque où l'architecture des salles de spectacle relevait d'un travail précis et soigné.
Construit en 1847 par l'architecte belge Louis Minard, il fut érigé afin de concurrencer le théâtre français et l'opéra de Gand. Il est désormais classé au patrimoine de la ville et accueille
régulièrement concerts et spectacles.
Ce soir à l'affiche, le grand retour d'un légende du rock, l'excellent Graham Parker.
Considéré comme un des papes du pub rock britannique accompagné de son band The Rumour ,constitué de Parker lui-même, de Brinsley Schwarz et de Martin Belmont à
la guitare, de Bob Andrews aux claviers, d'Andrew Bodnar à la basse et de Steve Goulding à la batterie, l'homme continue à écrire les pages d'une vie entière consacrée au rock.
Je ne l'avais plus revu sur scène depuis cet extraordinaire concert du 17 décembre 1977 à l'Ancienne Belgique où le Britannique et son band mythique avaient donné un concert fabuleux.
Ce soir c'est en solo que Graham se produit à Gand alors qu'en Angleterre des dates avec the Rumour sont programmées.
Sur le coup de 20h15, c'est Tiny Legs Tim ( Tim De Graeve) qui ouvre le bal avec son
blues efficace sur lequel plane l'âme de Robert Johnson.
En trente minutes, le jeune bluesman va convaincre un Minard sold-out dont une grande partie du public se pressera ensuite à son stand merchandising. Un artiste
dont j'avais déjà écrit le plus grand bien dans une chronique précédente consacrée à sa prestation lors des Far West concerten à Vilvoorde et que je vous encourage à aller voir lorsqu'il se
produira non loin de chez vous.
20h50, Graham Parker, guitare acoustique en
bandoulière déboule sur scène, et c'est parti pour 100 minutes d'un concert attachant et convaincant, pendant lequel l'artiste explore avec bonheur un répertoire qui s'étend de 1975 à ce
jour.
Parmi les nombreux titres joués, on épinglera "Watch the Moon come Down", "Hard Side of the Rain", "Lady doctor", "Problem Child"" ( tiré de l'excellent album
"Stick to me"), l'atypique "Waiting for the UFO's", "Stop crying about the rain", "Discovering Japan", "Howling Wind", "Heat Treatment", "White Honey" et "Don't Ask me Questions", impossible de
les citer tous de mémoire.
Graham a des planches, et son talent, sa voix rocailleuse et ses excellentes compos font le reste.
On passe un excellent moment dans un cadre superbe, peu éclairé (quelques spots et des chandeliers), ce qui rend difficile la prise de photos mais contribue
à l'ambiance intimiste du show.
A 62 ans, Graham Parker, qui a reformé The Rumour en 2011, vit une nouvelle jeunesse comme le confirme son dernier excellent album "Three Chords Good", sorti en 2012.
Il n'y a plus qu'à espérer maintenant une future tournée européenne électrique dans de plus grandes salles avec ses petits camarades de jeu de La Rumeur.
Prions mes frères...
Texte et photos : JPROCK.