Vous avez demandé un parquet européen ? Non ? Vous l'aurez quand-même !

Publié le 28 septembre 2013 par Edgar @edgarpoe

Juste une brève pour signaler, un peu à la suite de la discussion en commentaire de mon billet précédent, que la dépossession des pouvoirs républicains nationaux et démocratiques continue.

Un copain me signalait récemment que le Sénat a examiné un texte européen portant création d'un parquet lui aussi européen.

On notera la légèreté des argumentaires en faveur de la création d'un tel organisme (au premier chef, lutter contre la fraude aux subventions européennes. C'est le pompier incendiaire qui demande un camion plus gros !)

On notera aussi la subtilité des processus de construction d'un pouvoir fédéral européen : c'est Taubira le moteur principal de création d'un parquet européen. Qu'elle s'oppose à cette mesure, et son prédécesseur n'aura peut-être pas le meêm courage d'affronter ses 27 collègues.

Dans tous les domaines, la même logique prévaut : à l'usure, c'est la construction d'organismes communs préfigurant des organes fédéraux aux compétences élargies qui est la règle. Jamais le pouvoir européen ne recule.

C'est à peu près inéluctable car le renforcement des pouvoirs européens est au coeur des traités. Il ets difficile d'aller contre la lettre d'un traité que l'on a signé.

C'est d'ailleurs au fond pour cette raison que la perte de pouvoir des ministres dont nous discutions est si difficile à contrer : tant que l'on reste dans le cadre de l'Union européenne, vouloir s'opposer à la fédéralisation c'est sortir sans manteau ni parapluie un jour de pluie glacée.

C'est d'ailleurs pour la même raison que seuls les radicaux ont une chance de rétablir les démocraties, dont l'assise demeure nationale. Pour contrer n'importe quelle mesure d'harmonisation européenne, même la plus minime, une seule solution est efficace : renverser toute la table et en finir avec l'Union européenne. Plus la table est grande et plus cela est difficile. Mais c'est la seule voie de sortie, de salut, le seul chemin démocratique.