Le lien entre ville et bande dessinée est ancien. Ils s'exprimentt dès l'apparition des suppléments du dimanche publiés dans les grands quotidiens étatsuniens au début du XXe siècle - le tout premier a inauguré cette "formule" étant le New York herald, un journal dont le nom évoque déjà la ville ! Ces publications s'inscrivent dans une période de fascination de la métropole. Par exemple, les comics apparaissent comme une bande dessinée urbaine "par essence" : les superhéros qui naissent à la fin des années 1930 (tels que Batman ou Superman) veillent sur leur ville (respectivement Gotham City et Metropolis). Les toponymes même de ces villes sont des signifants forts des liens entre ville et bande dessinée.
Ces liens très forts entre ville et bande dessinée ont donné lieu à de nombreuses manifestations. On citera deux très grandes expositions récentes :
- Archi & BD. La ville dessinée (2010, Cité de l'architecture et du patrimoine)
- Mangapolis. La ville japonaise dans la bande dessinée (2012, exposition itinérante)
- Adèle Blanc-Sec (Jacques tardi)
- Aya de Yopougon (Marguerite Abouet et Clément Oubrerie)
- City Hunter (Tsukasa Hōjō)
- Chroniques de Jérusalem (Guy Delisle)
- Code Geass (studio Clamp)
- Family Compo (Tsukasa Hōjō)
- Fruits Basket (Natsuki Takaya)
- La Fièvre d'Urbicande (François Schuiten et Benoît Peeters)
- Le Choix d'Ivana (Tito)
- Le Promeneur (JiroTaniguchi)
- Monstres (Enki Bilal)
- Pyongyang (Guy Dlisle)
- série Astérix (René Goscinny et Albert Uderzo)
- série Batman
- série Les Cités obscures (François Schuiten et Benoît Peeters)
- Tokyo Sanpo (Florent Chavouet)