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Mon jeu du moment: Assassin's Creed III Liberation
Publié le 27 septembre 2013 par Poisseman @PoissemanAprès avoir vécu la révolution américaine en incarnant l'Assassin Connor dans le troisième opus chiffré de la série, je me suis lancé dans cette autre aventure qui lui est contemporaine (les années 1760) en compagnie d'Aveline de Granpré, membre de la confrérie elle aussi et officiant dans le sud de ces colonies proches de l'indépendance. C'est donc à La Nouvelle-Orléans et dans ses alentours que la belle va faire vibrer sa lame, et c'est sur PSVita que ça se passe.
Même époque mais autres lieux donc, et un bon dépaysement que cette ville de Louisiane fort différente de Boston et New-York que visita son homologue, ainsi que les dangereux marais du Bayou poussant même l'excursion jusqu'au Mexique. Côté ambiance, on se retrouve en plein trip colonial sudiste, avec des terres françaises convoitées par l'Espagne et une pratique de l'esclavage plutôt bien retranscrite. Et notre héroïne s'en retrouve assez concernée, elle-même fille d'une esclave et de son riche propriétaire, lequel les libéra de ce statut tout en subvenant à leurs besoins. Quand sa mère disparut sans laisser de traces alors qu'elle n'était qu'une enfant, Aveline continua à grandir chez son père et devint une femme de la ville très convenable, mais ceci n'est en fait qu'une apparence.
Lorsque nous prenons son contrôle, la demoiselle excelle déjà dans son art et traque les Templiers installés dans le secteur; nous ne vivons donc pas au contraire de Connor ou Ezio son passage chez les Assassins. L'histoire qui se met en place demande à Aveline d'empêcher à l'Ordre de s'installer en force sur ce territoire, des magouilles politiques et une tension franco-hispanique s'infiltrant dans le scénario. Une nouveauté de gameplay nous permet alors de changer d'apparence - assassin, esclave ou citadine - ce qui donne à la miss différents atouts pour mener à bien sa mission, et au joueur plusieurs possibilités pour y parvenir (ex: esclave pour infiltrer une plantation, dame pour séduire ou soudoyer les gardes, etc).
Assassin's Creed III Liberation est construit comme tout autre épisode de la saga, avec des missions principales et obligatoires à l'avancée de l'histoire, et d'autres optionnelles. Celles-ci vont de la traque des commerçants véreux et du rachat de leurs boutiques à une entreprise de commerce maritime (achat de navires, achat et revente de marchandises), mais on trouve aussi la recherche des pages du journal de sa mère, des hommes à soigner dans les marais ou encore la venue en aide à des esclaves en cavale.
Esthétiquement, le titre aurait pu être plus joli à regarder, l'animation des visages n'étant pas vraiment à la hauteur (la console est clairement capable de bien mieux). Cependant, la taille de la ville et la population qui s'y promène nous donne bien plus que l'épisode PSP - qui était bien sympa soit dit en passant - et on regrettera quelques ralentissements lors de courses-poursuites nous mettant de nombreux types à nos basques. La maniabilité est plutôt bonne (à l'exception du pickpocket tactile un peu foiré) et l'on retrouve rapidement nos marques. La durée de vie est également présente - le jeu est découpé en neuf séquences - pour un scénar que je trouve vraiment intéressant.