Les premiers froids

Par Katinka

Les premiers froids

Figent les fontaines.

L'horizon s'incline au passage d'une silhouette en redingote noire.

Balayée par le vent d'octobre

La place du Palais se vide.

Ne reste que les pensées perdues

D'une ville au parfum d'autrefois.

L'homme disparaît suivi par son ombre.

Résonne au loin le carillon de Saint Isaac

Voilée de brume

La colonne Alexandre

Frissonne

Il n'y a plus que le silence

Et cette fraîcheur cristalline.

Beauté étrange et mystérieuse

D'une fin du jour toute en poésie

Restée seule, je traverse la toile de mes rêves

Les mots comme la vie

Ferment la porte du temps qui passe.