Sauver le climat pour mieux sauver la planète. Belle ambition dont la réalisation semble encore empêchée par un coupable unique, responsable de l'effet de serre et du réchauffement climatique : le gaz carbonique. En effet, que ce soit dans le débat actuel sur la « transition écologique » et dans l'ensemble des projets soumis par les autorités européennes ou dans les propositions de l'acte III de la décentralisation, il est le grand coupable désigné à la vindicte et condamné par une taxation aveugle.
Et si ce coupable était indispensable à la vie sur terre ? Et si la taxation systématique du « carbone » » était une erreur funeste et que d'autres approches étaient possibles? Et si nous avions besoin de plus de science pour approfondir la question sur des bases véritablement solides ?
À partir d'un point de vue strictement scientifique qui n'esquive pourtant pas le débat, François Gervais s'oppose à la conception univoque et réductrice qui fait du gaz carbonique le responsable de tous les maux et interdit finalement de repenser à la fois les bases d'une solidarité Nord-Sud plus juste et une politique énergétique ambitieuse.
François Gervais est professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours. Physicien, spécialiste de thermique et d’infrarouges, il y a dirigé un laboratoire associé au CNRS. Il est membre du Conseil scientifique du Pôle de compétitivité S2E2 "Smart electricity cluster" et Vice-président de Centre-Sciences. Médaillé du CNRS en thermodynamique et primé par l’Académie des Sciences, il a été retenu par le GIEC comme évaluateur critique des rapports de l’organisme.