En concertation avec les enseignants, la commune a choisi de se lancer dans la réforme des rythmes scolaires dès cette rentrée. Premier bilan.
Installés au calme sur la table du conseil, Franck Irjud, conseiller municipal délégué aux affaires scolaires et périscolaires, et Bertrand Many, directeur de l’accueil périscolaire, se montrent assez satisfaits de la nouvelle organisation de l’aménagement du temps de l’enfant. « À titre personnel, cette réforme va plutôt dans le sens de mes convictions, souligne Frank Irjud qui a longtemps été délégué du mouvement d’éducation populaire Les Francas. Une semaine scolaire sur 4 jours, c’était une aberration pour l’enfant et ses apprentissages. J’ai fait valoir à Claudine Renard, maire de la commune, tous les atouts qui pouvaient nous décider à entrer dans la réforme dès maintenant. »
« Nous avons pu préserver la pause méridienne »
Et des atouts, Fouilloy en avait beaucoup avec les services périscolaires du matin, du midi avec la cantine et le soir, une équipe d’animateurs dynamique, des enseignants ouverts au projet et un conseil d’école favorable à la réforme. De plus, les installations, scolaires et périscolaires avec la possibilité d’utilisation du parc, sont sur le même site. « À partir de cet inventaire et du fonds d’amorçage proposé par l’État, il était difficile de trouver des arguments contre ce projet de semaine scolaire étalée sur 4 jours et demi. Alors nous nous sommes lancés », poursuit l’élu.
En mai, une réunion publique a réuni parents, enseignants et élus pour lever les réticences et aborder l’encadrement des activités et la sécurité. Les enseignants, associés dès le départ à cette volonté du conseil municipal, ont été plutôt satisfaits. « Il n’y a pas eu d’opposition de notre côté, la mairie nous a laissé le choix de l’emploi du temps et nous avons pu préserver pour les enfants la pause méridienne de 1 h 50, souligne Véronique Quenault, directrice de l’école. Et les activités se déroulent en dehors de nos classes. Mais nous avons une bonne coordination entre l’école et le périscolaire. Les informations pour les familles passent par le même cahier de liaison. »
Les associations locales ont été approchées pour savoir si elles pouvaient intervenir dans ces nouveaux temps périscolaires dégagés par la journée de classe plus courte. Beaucoup ont répondu comme les clubs de handball et de tennis. Des conventions ont été signées avec ces associations qui sont indemnisées et la commune attend encore des propositions qui seront intégrées au prochain calendrier. Un groupe de pilotage qui se réunira une fois par semaine a été mis sur pied dans le cadre d’un Projet éducatif territorial.
Activités gratuites cette année
Et la commune a décidé pour cette première année de ne pas faire payer ce nouveau temps d’accueil. « Ces activités gratuites et non obligatoires se déroulent chaque soir de 15 h 45 à 16 h 30, précise Bertrand Many. Les enfants ont fait des choix avec leurs parents avant les vacances, cela va de la cuisine au ballon au poing en passant par la musique, l’informatique, les activités manuelles, les jeux de société ou d’extérieur. Pour les enfants de la maternelle, ce sont les ATSEM et une animatrice du centre de loisirs qui encadrent de petites animations ponctuelles. »Sur 240 élèves scolarisés dans l’école, plus de la moitié ont participé aux activités durant cette première période. « Il faut une mise en route, cela représente déjà plus de 60 % de l’effectif, il y aura encore d’autres inscriptions car nous n’avons officiellement que 38 refus officiels pour ce dispositif périscolaire, les familles doivent se caler avec les horaires », ajoute Frank Irjud.
Par Courrier picard