Cela faisait longtemps que je n'avais pas participé aux Vendredis du Vins (dont je fus président tournant il y a 5-6 ans...). Mais, là, le thème me cause : c'est "vin et musique". Alors ça ne se refuse pas.
Ca me paraît une bonne occasion de parler de ce que j'ai vécu lors de mes dégustations parcellaires dans le Médoc (à Saint-Émilion, on ne retrouve pas du tout la même chose). Très rapidement, j'ai associé les vins que je goûtais à des sonorités d'instruments à cordes. Les vins issus de parcelles de Cabernet sur sables évoquaient la corde la plus aigüe du violon, alors que dès que l'on arrivait sur les graves, on restait sur le violon, mais tout de même moins "crissant", mais avec toujours ce son "bien tendu". Lorsque l'on passait au gravelo-argilo, l'alto prenait la suite. Pour arriver au violoncelle, il fallait déguster les Merlots sur argile. C'était rond, velouté, avec un son bien grave.
C'est pour cela que l'assemblage est toujours supérieur à chacune des parties, car aucune ne s'affronte, mais au contraire elle se complète, formant une belle polyphonie, en l'occurrence un beau morceau de quatuor à cordes. Et comme il faut placer un extrait de musique dans le sujet du jour, voici l'un des chefs d'oeuvre du quatuor. Le Lento assai du 16ème de Beethoven :