Assad et Poutine
NATIONS UNIES, New York – Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, profondément divisés depuis le début du conflit syrien sont parvenus à un accord jeudi sur une résolution visant à éliminer les armes chimiques de la Syrie. Une étape importante dans le règlement futur de cette crise meurtrière. Les grands perdants de cet accord, sont évidement les partisans du bruit et de la fureur.
A partir du moment où les exigences du projet de résolution visant à ce que la Syrie abandonne son arsenal chimique tout en permettant l’accès sans entrave aux experts en armes chimiques sont acquises, le reste n’est que de la littérature de la part de ceux qui criaient sur tous les toits en exigeant une résolution en vertu du Chapitre VII. C’est perdu, même comme il existe juridiquement des contraintes, qui, en l’espèce, ne peuvent qu’être appliquées que si la Russie le veut.
D’entendre les aboyeurs habituels nous dire que si la Syrie ne se conforme pas, le Conseil devra adopter une deuxième résolution pour imposer des mesures en vertu du Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies, qui permet des actions militaires et non militaires, c’est un nouveau mensonge. En effet, ces mesures visent tout d’abord à promouvoir la paix et la sécurité.
La Russie et les Etats-Unis ont introduit conjointement le texte aux 10 membres du conseil non permanents jeudi soir, soutenus par les autres membres permanents, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. Un vote sur la résolution dépend de la façon dont l’ensemble du Conseil répond au projet, et de combien de temps un groupe international qui supervise le traité mondial sur les armes chimiques peut adopter un plan de sécurisation et de destruction des stocks de la Syrie. Qu’est-ce à dire ?
Simplement que, les exigences françaises étaient guidées par la haine et non la raison ou une quelconque expertise, dans la mesure où DJ Fabulous aka Laurent Fabius s’est comporté comme un amateur. On se souvient de ses fulgurances et menaces qui demandaient à Damas de tout faire en une semaine et surtout de donner un délai de destruction. Mais, seul l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), peut mettre en place un calendrier. D’ailleurs, le président Assad donnait une vraie leçon de fonctionnement des institutions internationales sur Fox News dernièrement, dans une interview qui l’a repositionné auprès des Américains.
La victoire russo-syrienne est indéniable et par conséquent, encore une fois, la France se retrouve à la rue. Cette leçon et grande humiliation doivent désormais faire réfléchir et apporter un peu plus d’humilité. Par la voix de ses autorités, la France devrait faire sienne le dicton selon lequel, il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Les sempiternels refrains "Al-Assad doit partir" ou encore "résolution contraignante sous Chapitre VII" et tutti quanti, ne sont désormais que des chimères. Il ne reste plus que des alliances avec les terroristes si elle veut, et annoncer officiellement son accord avec Al-Qaïda pour détruire la Syrie.