Si vous êtes restés éveillés jusqu’à la fin de ce match-là,
c’est parce que vous êtes un partisan des Niners!! Résumé d’un duel sans
suspense.
49ers 35 Rams 11
Niners-Rams, c’est le match des désillusions ce soir à
St-Louis. Les Béliers d’abord, trendy pick pour embêter les meilleurs dans leur
division qui semblaient enfin avoir donné des armes offensives de qualité à
leur quart Bradford. Sauf qu’après 2 performances atroces sur la route contre
des adversaires qu’il faut vaincre pour jouer avec les grands, la balloune a
dégonflé pas mal dans le Missouri. De l’autre côté, de tous les maux qui
affligent les Niners, le plus préoccupant est certainement d’avoir été dominé
physiquement par les Colts la semaine passée. De plus, il ne faut pas oublier
que les troupiers de Jeff Fisher représentent leur bête noire. S’il fallait…
Au moins, ils bénéficieront de l’apport offensif du TE
Vernon Davis. Cependant, outre Aldon Smith qui est en réhabilitation, le
secondeur étoile Patrick Willis et le CB Nnamdi Asomugha manquent aussi à l’appel.
Le match commence tranquillement. La poussée des Rams s’essouffle
en milieu de terrain, tandis que la séquence d’ouverture du San Francisco prend
fin sur une longue tentative de placement ratée. St Louis reprend la balle en
bonne position et en profite pour inscrire les premiers points du match au bout
du pied de Greg Zuerlein. Sentez-vous l’excitation!
Ceux qui espéraient le réveil de l’attaque des chercheurs d’or
seront déçus. Kaepernick ne fait rien qui vaille et il se fait même piquer sa célébration par Robert Quinn qui vient de le rabattre au sol. Par contre, Sam Bradford est aussi incapable de mener une poussée à terme, donc
nous avons droit au festival du botteur et le score demeure 3-0 jusqu’au milieu
du 2e quart.
L’attaque rouge se réveille enfin. Frank Gore sonne la
charge avec une longue course. D’ailleurs, la photo en mortaise de Frank Gore utilisée lorsqu’on
parle de lui à la télé est épeurante. Air de bœuf, aucun sourire, on dirait la
photo de passeport d’un tueur à gage. Toujours est-il que le dit tueur à gage semble
avoir fait débloquer l’attaque des Niners. Anquan Boldin prend les choses en main,
incluant un beau plongeon pour le majeur. 7-3 San Fran.
Sam Bradford mène les siens en zone adverse, mais des passes
échappées faciles et l’absence de jeu au sol font mal aux Béliers. Bradford
tente la bombe vers la zone de buts, mais il est intercepté.
San Francisco reprend la balle et ils ressemblent
soudainement aux 49ers qu’on connaît. Ils semblent gagner un premier essai,
mais pour la seconde fois de la séquence, la reprise vidéo ne leur est pas
favorable. Qu’à cela ne tienne, Harbaugh choisit d’y aller sur un 4e
jeu et des poussières au 34 des Rams. L’idée s’avère excellente, car St-Louis
concentre l’ensemble de ses forces défensives sur la ligne d’engagement.
Lorsque Gore franchit le barrage, il a le champ libre pour inscrire le touché.
14-3 Niners.
La demie prend fin sur un jeu bizarre alors que San
Francisco a le droit de tenter un placement sans pression de l’adversaire parce
qu’ils ont demandé l’immunité sur le dernier jeu de la demie. C’est bien cute
comme idée, mais la tentative est sur 71 verges. Puisque le botteur n’a pas
mangé ses épinards comme Popeye le Marin, il manque de puissance et son botté est trop court.
Question de se remémorer des temps plus joyeux où l’offensive
des Rams produisait à plein régime, voici un petit vidéo souvenir de la saison 1999, celle du Super Bowl à
la finale la plus spectaculaire de l’histoire.
Menés par les Warner, Faulk, Bruce sans oublier Cryin Dick Vermeil,
St-Louis formait « The Greatest Show on Turf ! » Ironie du sort, qui fut le coach perdant de ce Super Bowl ? Oui, oui, c'était Jeff Fisher, le même gars aujourd’hui
à la tête de la formation bleue et jaune.
Frank Gore, qui a conclu la première demie avec plus de 100
verges de gains, commence bien mal la dernière portion de sa journée de travail
en commettant l’échappée dans sa zone dès le second jeu en attaque du San
Francisco au 3e quart.
Heureusement pour lui, l’attaque des Rams fait tout ce qu’elle
peut pour rivaliser avec celle des Jaguars. Les casques bizarres ne gagnent
aucune verge en partant au 44 des Niners et ne peuvent même pas tenter un
placement. Triste.
D’ailleurs, parlant du Jacksonville, on sait qu’ils sont
poches et peu attrayants. Apparemment, ils le savent eux aussi. Ainsi, à défaut
d’offrir un produit sur le terrain digne de la NFL, l’organisation des Jags offre 2 bières gratuites à ceux qui viennent les voir. C’est sûr qu’il vaut mieux être saoul pour
encourager Blaine Gabbert, mais nous devons vous mettre en garde : les
bières offertes sont de la Bud Light, donc après 2 consommations vous irez pisser,
mais votre taux d’alcool dans le sang sera équivalent à celui que vous aurez
suite à la consommation d’un grand verre d’eau froide!
Sachant qu’il faut habituellement ré-hypothéquer sa maison
pour se payer 2 bières au Centre Bell, nous encourageons fortement le CH à
utiliser cette promotion dans l’avenir!!! Finalement, question de conclure ce
sujet en beauté, allons-y de ce toast d’un vieux sage bien connu!
D’ailleurs, si vous êtes un partisan des Rams, vous feriez mieux
de vous diriger tout de suite vers le bar. San Francisco réussit un troisième
majeur, celui-là allant à la fiche de Vernon Davis. A 21-3, le match n’est
théoriquement pas terminé, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que l’attaque
des Blues ne fait rien pour entretenir l’espoir…
Ce qui suit n'aidera pas au moral des quelques partisans locaux toujours présents. Navarro Bowman, qui joue un bon match ce soir, boxe le
ballon hors des mains de Sam Bradford en début de 4e quart, ce qui
sert de prétexte à une spectaculaire démonstration du manque de mains des
défenseurs rouges. Sans aucun Rams à l’horizon, sept 49ers ratent tour à tour
une chance de s’emparer du ballon et d’aller inscrire le TD. Finalement, un lourdaud
s’affaisse sur la peau de cochon à la ligne de 3 et permet au RB réserviste
Anthony Dixon de s’inscrire au pointage quelques courses plus tard. 28-3.
Les 2 clubs s’échangent des majeurs sans conséquence au 4e
quart avant le coup de sifflet final. Gain des Californiens 35-11.
La victoire sera rassurante pour San Francisco. Sans être
dominants, l’équipe et surtout son quart-arrière, ont fait un pas dans la bonne
direction. Quant aux Rams, ils ont livré une performance misérable, devant
leurs partisans en plus. Même s’il n’est pas le seul responsable du fiasco de
ce soir, il faudra commencer à se poser de sérieuses questions au sujet de Sam
Bradford…