Critiques Séries : New York, Unité Spéciale - Olivia Benson on the loose…

Publié le 26 septembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews


New York, Unité Spéciale // Saison 15. Episodes 1 et 2. Surrender Benson / Imprisoned Lives.


Je ne sais pas s'il faut vraiment prendre ces deux épisodes comme un double épisode. Disons qu'un seul épisode aurait presque suffit même si "Imprisoned Lives" gère les conséquences directes de ce qu'il s'est passé dans "Surrender Benson". L'an dernier le cliffangher avait fait pas mal de bruit. La série offrait une porte de sortie à Mariska Hargitay dans la série alors qu'elle pouvait très bien être tuée. Fort heureusement, l'actrice a signé pour une nouvelle année et ils n'ont ainsi pas eu à tuer le personnage. Depuis que Christopher Meloni n'est plus dans la série, je trouve qu'elle a su voler la vedette à tout le monde, à voler la série tout simplement. Sans elle, SVU ne serait plus la même série c'est certain. J'espère sincèrement qu'elle reviendra pour une saison 16 si jamais NBC se décidé à commander une nouvelle saison. C'est une très bonne série policière et Mariska Hargitay est une excellente actrice.
A la fin du dernier épisode de la saison 14 nous retrouvions William "Burnt Fingertips" Lewis (incarné par Pablo Schreiber) face à Olivia Benson, chez elle. Difficile de savoir ce qu'il allait se passer même si je me doutais bien qu'elle n'allait pas mourir. On la retrouve donc dans ce nouvel épisode kidnappée par ce même personnage, torturée (obligée de boire de la vodka, attachée à un lit en fer, etc.). La pauvre, elle aura vraiment vécu des choses terribles mais qu'elle soit à nouveau violer aurait été un peu too-much à mes yeux. Du coup on se contente de voir le personnage être réduit à une moins que rien, battue comme un chien. C'était difficile de suivre toutes ces scènes de violence d'autant plus que Mariska Hargitay met vraiment de tout son coeur dans les scènes. Je l'ai trouvé terriblement touchante, surtout le moment où elle achève William Lewis de coups de batte de baseball (sans parvenir à le tuer malheureusement). Ce premier épisode était donc surtout difficile pour Olivia qui se retrouve dans une situation qu'elle a déjà analysée plusieurs fois dans son métier et elle a déjà vécu la violence dans d'autres saisons de la série.
Mais ce que j'ai aussi beaucoup aimé dans cet épisode c'est le fait que l'on mette à nouveau sur le tapis son histoire avec Stabler. Elliott est parti de façon très abrupte de la série et je dois avouer que cela m'avait un peu déçu. Il n'y avait pas de vraie conclusion à mes yeux et au fond quand William lui reparle de lui, du fait qu'elle est amoureuse de lui, etc. tout cela m'a beaucoup touché car je sais pertinement ce que le personnage ressent et je trouve ça assez bien mesuré par SVU et ses scénaristes. Au-delà de ce kidnapping réussi à l'écran, il y a les recherches engagées par ses collègues afin de la retrouver. Ce n'est clairement pas la partie la plus intéressante de l'épisode mais bon, cela permet aussi de suivre ce que fait le reste de l'équipe, surtout que l'on suit l'histoire dans la continuité de la saison précédente sans qu'il n'y ait eu d'ellipse temporelle (ce que j'ai tendance à détester dans ce genre de série). Et puis il y avait ensuite "Imprisoned Lives". Un épisode différent mais qui est avant tout là pour gérer les conséquences de ce qu'il s'est passé.
Maintenant que Olivia est libre, elle a du mal à être de nouveau elle-même. Elle fait des cauchemars et a des flashs qui lui remémorent ce qu'elle a vécu. Elle n'est donc pas très stable. Si l'aspect psychiatrique est très rapidement balayé (ce qui est dommage, mais j'espère que l'on suivra sa thérapie encore quelques épisodes dans les prochaines semaines), nous allons surtout la suivre dans son boulot du quotidien. Ce n'est plus du tout la Olivia compatissante avec les témoins qui tente d'avoir des informations sans les pousser. En effet, maintenant nous sommes face à une Olivia changée, sans pitié qui n'a clairement pas peur de hausser le ton et je dois avouer que j'adore ça. C'est très bénéfique à la série je dirais et ce même si au fond ce n'est pas à ce que je m'attendais. Ce second épisode était un peu plus bordélique dans le sens où il faut aussi gérer une intrigue indépendante en parallèle, celle d'un jeune enfant qui ne se souvient de rien après avoir été abandonné sur Time Square par celui qui prétendait alors être son père.
L'intrigue de la semaine manquait d'un ingrédient. Il y a un truc qui tente de faire miroir avec Olivia mais cela ne fonctionne pas aussi bien que j'aurais pu le vouloir. Du coup, il faut attendre des choses de la part des personnages et de personne d'autre. Le fait que l'on nous replonge dans d'autres affaires et qu'il y ait de la matière est intelligent (on n'a donc pas une affaire creuse et c'est d'ailleurs souvent comme ça dans SVU) mais j'en attendais peut-être un peu trop. Surtout que de son côté Olivia gère plutôt bien la situation (bien qu'elle reprend très rapidement son calme à la fin de l'épisode histoire d'être celle qui clôture l'affaire haut la main). Tout ce qu'il s'est passé dans le premier épisode ne sera pas sans conséquences psychologiques sur Olivia et l'on ressent déjà les effets. En espérant que les scénaristes osent aller plus loin (qu'elle devienne alcoolique peut-être ? il y a cette histoire de vodka qui me laisse à penser qu'il s'agit d'un signe de ce vers quoi on se dirige).
Note : 8/10 et 6/10. En bref, deux épisodes inégaux. L'affaire indépendante du second épisode ralenti le rythme instauré dans la très bonne première partie. Dommage.