Cette année, deux séries majeures de l’univers télévisuelle tirent leurs révérence. D’une part, Breaking bad, qui nous offrira son final la semaine prochaine, et de l’autre part, Dexter, qui vient juste de s’achever. Alors que la première nous offre, pour l’instant, une saison ou chaque épisodes est un chef-d’oeuvre en soi, Dexter quand à lui, s’est avéré d’une grande déception pour son ultime saison. Mais revenons-en au tout début, là ou Dexter à bouleversé l’univers du petit écran.
ATTENTION, CET ARTICLE CONTIENT DE NOMBREUX SPOILER SUR LES SAISONS 1 A 7, MAIS AUCUN SUR LA 8ÈME !!!
Saison 1 : En 2006, la chaine du câble américain Showtime nous fait découvrir une nouvelle série qui remettait en question notre propre morale . Alors que dans la plupart des shows télé , on faisait en sorte qu’on s’identifie au personnage central, ici, le personnage central s’avère être un serial-killer, le genre de choses qui remet en doute nos jugements. Pire encore, ce serial-killer est le narrateur et s’adresse directement à nous, spectateur ! Tout ces éléments fonts en sorte qu’on prenne partis pour cet homme qui prend un grand plaisir à tuer. Dans sa première saison, Dexter me faisait énormément penser à l’excellente série Profit (un cadre supérieur à forte tendance sociopathe s’amuse à faire tomber la plupart des entrepreneurs d’une grosse entreprise de la pire des manières pour grimper les échelons. Comme Dexter, il est narrateur et il à aussi vécu une enfance très difficile.).
Il y’avait un certain ton dans la première saison de Dexter qui disparaitra malheureusement par la suite, Dexter était asocial et avait un certain détachement de la plupart des personnages. Il avait un regard très critique sur les personnages de son entourage, d’ailleurs, il le disait lui-même, qu’il portait un « masque » pour paraitre normal. En témoigne cette relation avec Rita, totalement platonique, qui lui convient parfaitement et qui le fait passer pour quelqu’un de normal.
Cette première saison était, pour moi, la plus noir de toutes, car on exploitait vraiment l’esprit d’un serial-killer, même si il y’avait cette « morale » comme quoi les victimes étaient toute coupables, la série était très sombre et on en venait quand même à soutenir ce tueur en série.
Saison 2 : Cette deuxième saison, est, à mon avis, ce qui aurait dû être la saison finale de Dexter. Je ne dis pas que la série aurait dû s’arrêter à sa deuxième saison, juste que l’intensité qui se dégage de cette saison aurait très bien convenue pour la « fin » de Dexter. Car dans cette saison, l’intrigue principale est sur le Boucher de Bay harbor que tout le commissariat s’acharne à mettre sous les verrous. Seulement le boucher, c’est Dexter lui-même et la saison nous met dans une tension constante ou on se demande comment Dexter va s’en sortir. La ou cette série était assez déviante, c’était vis-à-vis du personnage de Doakes, un flic insupportable qui collait aux basques de notre cher tueur. Tout le monde vous le dira, on avait qu’une envie, qu’il crève ! Et pourtant, Doakes n’a comme seule défaut d’être un bon flic avec un sacré instinct, et quand arrive sa mort, on est soulagé pour Dexter. La série nous à fait prendre le parti d’un tueur en série plutôt que d’un bon flic, qui va en plus prendre pour tout les crimes du personnage principale. De quoi sérieusement nous remettre en cause, nous, spectateur !
Saison 3 : C’est à partir de là, que la série va devenir très inégale. Cette troisième saison est, pour moi, l’une des plus faible. En plus de l’intrigue de Dexter, pas aussi intéressante que les deux premières, la série se perd dans des sous-intrigues inutiles sur des personnages secondaire qui n’auront aucun intérêt, ni aucune incidence sur la suite des événements. Désormais, les scénaristes veulent humaniser leurs héros, Dexter trouve en la personne de Miguel Prado, un ami en qui il peut enfin se confier, car il est comme lui. Mais malheureusement, ça plombe l’intrigue et on suit toute cette saison sans vraiment y porter un réel intérêt.
Saison 4 : Après la faiblesse de la troisième saison, le show revient en très grande forme pour l’une, si ce n’est LA meilleure saison du show ! Dexter y trouve son plus grand défi en la personne du « Trinity killer« . Une grande réussite que l’on doit déjà au talent de l’acteur John Lightow qui joue un tueur qui sévit depuis plus d’une trentaine d’années sans avoir été pris. Sa performance est totalement bluffante, notamment quand on le voit faire croire qu’il est un bon père de famille et, qu’en un changement de regard, il apparait sous son vrai jour, il en devient tétanisant. L’intrigue de cette saison révèle un vrai défi pour Dexter qui aura dû mal à affronter ce tueur méthodique, et d’ailleurs, notre « héros » n’en sortira pas indemne, avec un cliff de fin de saison qui a achevé tout les fans de la série ! Rita est morte, et Harrison (son fils) se retrouve dans le sang de sa mère, comme son père jadis, la boucle est bouclé.
Alors que cette saison se terminait sur une scène qui pouvait redéfinir l’évolution de la série sur les saisons à venir, les scénaristes n’ont jamais réussi à retrouver l’excellence sur les saisons futures, il y a un avant et un après la saison 4 de Dexter, et malheureusement, l’avant est bien meilleur. On ne retrouvera jamais l’intensité de cette phrase dite par le Trinity killer : « Hello, Dexter Morgan ! » qui me file encore des frissons…
Saison 5 : On est tous resté sur le cul avec l’hallucinante saison 4, du coup, la saison 5 se faisait attendre avec énormément d’impatience. Alors que le premier épisode de cette saison s’avère sublime et nous présente comment Dexter essaie de faire son deuil, avec un petit pétage de plomb en prime. On se dit que cette saison 5 risque d’être un bon cru, malheureusement, ce n’est pas le cas, et c’est l’une des saisons que j’aime le moins.
L’intrigue principale mets un temps fou à démarrer (on commence à savoir quel sera l’intrigue principale vers le 5ème ou 6ème épisode…) et au final, elle s’avère très vite oubliable . Comme l’a dit un de mes amis il y a pas longtemps (J-m si tu nous regarde !): « A part le premier épisode, tu peux zapper toute la saison et enchainer sur la sixème sans que ça te gène tant ça n’a pas avancé ! ». Et c’est clair qu’il à raison, l’intrigue n’avance pas et la saison se termine avec cette impression d’être revenu au point de départ de la saison.
Saison 6 : Après la grande déception de la précédente saison, on attendait tous que notre serial-killer reprenne du poil de la bête. Et c’est en partis le cas ici, même si ça ne sera pas la meilleure, cette 6ème année reste très bonne. A travers son « duo » de serial-killer qui tuent sur les croyances de leurs religions, Dexter se remet en question sur son manque de croyance, lui qui ne croit en rien. La mi-saison révèlera un très bon cliffhanger assez surprenant et qui relancera un peu plus l’intérêt de cette saison. On notera d’ailleurs l’excellente performance de Edward James Olmos (le Capitaine Adama de Battlestar galactica) en professeur halluciné.
D’ailleurs, alors que cette saison nous montre le peu de croyance de Dexter, il est très amusant de voir la saison se finir sur la phrase de ce dernier par un : « Oh god !!! »
Saison 7 : A partir de cette saison 7, on le sait tous, ça sera l’avant-dernière de la série, du coup, il fallait savoir si cette saison n’allait pas annoncer le début de la fin de Dexter. Le cliffhanger final de la saison précédente nous faisait penser que cette saison allait annoncer un sacré changement, et surtout une pression énorme pour Dexter (Sachant que Debra est à la base un bon flic, comment allait-elle réagir en apprenant que son frère était un serial-killer.). Malheureusement la saison évoque quelques bonnes idées mais n’est pas l’une des plus marquantes, mise à part une scène finale avec le choix de Debra qui pouvait nous faire poser quelques questions quand à la tournure de l’ultime saison.
Saison 8 : Ça y’est, voici les adieux de notre assassin favori , et comme chaque série que l’on suit, on à toujours cette crainte d’avoir un final pas à la hauteur de ce à quoi on s’attendait. Et bien là, c’est clairement le cas, car les scénaristes nous ont offert peut-être la pire saison de la série. Même si la saison démarre plutôt bien, la suite des épisodes ne sait pas quoi dire et même quand, en mi-saison, un retournement de situation arrive, il évolue de la pire des manières. La plupart des intrigues sont prévisibles, le personnage incarné par Charlotte Rampling est insupportable et on à encore le droit à des sous-intrigues inutiles qui ne font pas avancer les personnages (sans spoiler, la sous-intrigue de Quinn en est le parfait exemple.).
Durant toute la saison, c’est mou. Pire encore, l’un des défauts qui pointait son nez depuis quelques saisons est ici bien trop flagrant. Ce défaut, c’est le manque de précaution de Dexter. Alors que dans les premières saisons il était très pointilleux, maintenant il fait des coups à l’arrache en pleins jours, et comme par hasard, personne le voit jamais !
Dans cette huitième saison, c’est un peu comme si on prenait les petits défauts de la série et qu’on mélangé le tout . Seul l’épisode final reprend un peu plus de rythme et s’avère assez émouvant , malheureusement, la série se termine sur une séquence finale qui ne mettra pas tout le monde d’accord (moi, par exemple, je la trouve à chier !^^), mais malgré tout la série se termine sur une finalité et c’est déjà une bonne chose. Mais bon, pour une série qui à marqué l’univers télévisuelle, elle méritait mieux…