Aujourd'hui, jour de mon anniversaire ( le mec qui le répète à tout bout de champ juste pour qu'on le lui souhaite, c'est d'un lourd vous ne trouvez pas?), je peux vous dire que mon cadeau, je me le suis - en partie- offert dix jours à l'occasion des Jours du Patrimoine se déroulant partout en France les 14 et 15 septembre dernier.
En effet, après m'être demandé ce que j'allais pouvoir voir cette année lors des Journées du Patrimoine qui réservent toujours de bien belles surprises, je n'ai plus hésité une seule seconde lorsque j'ai vu que, pour la première année, figurait au programme la visite des studios du Pôle Pixel situés à Villeurbanne, en bordure immédiate de Lyon, ville que je connais bien pour y avoir bossé durant plusieurs années (mais hélas pas du tout au Pôle Pixel).
Et toute proportion gardée, en approchant de ce pôle Pixel, je peux vous dire que j'ai humé comme un petit parfum d'Hollywood ( ouh, lourd et chauvin le filou, non?).
En effet, c'est au sein de ce pôle que se concentre une grande partie de l'industrie du cinéma décentralisée. Car, contrairement à ce qu'on pourrait croire dans ce pays où tout tourne hélas encore un peu trop autour de la capitale, il existe des tournages en Province, et mieux encore, il existe même des studios de cinéma entièrement consacrés aux tournages en tous genres.
Et si le studio existe, c'est avant tout grâce au fonds Rhône-Alpes Cinéma qui privilégie comme il se doit une belle logique de soutien aux œuvres de création.
Depuis 2002, le Pôle PIXEL offre une nouvelle vie à ce patrimoine industriel (anciennement des Minoterie des Grands Moulins de Strasbourg qui ont fermé ses portes en 1980) avec 75 entreprises des filières de l'image, du son et des industries créatives.
En arrivant sur le site, c'est assez impressionnant :les 16.000m² du site ( qui étaient autrefois des moulins qui ont fermé en 1980) accueillent en effet trois studios de tournage équipés et une trentaine de structures et de sociétés, dont une partie est regroupée dans un hôtel de jeunes entreprises liées à l'image.
Alors certes, je pensais, comme il était indiqué sur le programme lors de l'inscription, faire une visite ambulante des différents studios, et malheureusement, celle ci a bien eu lieu mais seulement sur les 30 dernières minutes de la visite, la première heure trente étant consacrée à une présentation par Grégory Faes, le Directeur Général Délégué de Rhône-Alpes Cinéma, qui gère ce Pole Pixel, et Serge Tachon, le directeur du Studio, entrecoupées de nombreuses vidéos nous montrant une partie seulement des trésors enfouis dans ces studios .
Car évidemment, on est un peu confronté au même problème que dans les making of présents dans les bonus des DVD : pour que la magie du cinéma soit intacte, les professionnels du cinéma ne peuvent totalement nous dévoiler les coulisses et les coutures de tel ou tel film,; les coutures devant rester invisibles.
D'ailleurs, Grégory Faes nous a clairement dit que même si la question de nous montrer plus de l'intérieu
r des studios s'est posée les réalisateurs et producteurs y ont répondu négativement pour que le 7ème art conserve sa part d'ombre, celles qui nous rend les films si magique.La présentation et le film nous ont quand même défloré une partie de ce mystère, notamment avec une séance géniale de présentation des activités de mixage son pour le cinéma. Dans cette séquence d'une dizaine de minutes, on a vu 'un ingénieur du son travaillant au sein du Pôle qui nous a expliqué dans le détail les différentes étapes sonores d'un film, de son premir enregistrement en prise direct, à l'ajout successif de différents bruits ( les cuirs des blousons, les grincements de portes, les moteurs de mobylette... ) par le biais de plusieurs pistes successifs différentes. Instructif et vraiment passionnant!!
Puis la présentation des deux cadres du pôle s'est terminée par une longue projection retraçant les différents tournages des longs métrages accueillis dans les studios, des films que j'ai souvent vus et chroniqués ici même, des Lyonnais d'Olivier Marchall (forcément) à Goodbye Morroco ( plus étonnant, le film étant censé se passer à ...Tanger!!).
Mais la vraie tête de gondole des Studios 24 (le studio de tournage le plus conséquent du Pôle Pixel) est bien évidemment la série Kaamelot, créée par l'enfant du pays, Alexandre Astier ( Madame Sophie, si tu nous regardes...) qui a beaucoup fait pour la renommée du lieu. Du coup, les séances de Kaamelot étaient nombreuses, et comme je n'ai jamais pris la peine de regarder cette série, au moins je ne pourrais plus dire que je ne connais pas!!
Et une fois la projection terminée, le public, bien sage, et qui a posé de bien interessantes questions, contrairement aux avant premières ciné, a pu se lever et aller se dégourdir les jambes dans les allées du site, et nous avons pu voir de loin les premiers décors du prochain film de Jean Becker ( merci à lui de ne pas avoir imité ses petits camarades dont je parlais au début du billet), "Bon Rétablissement", avec Gérard Lanvin, un film censé se passer dans un hôpital, ce qui n'est pas très clair en regardant la photo à droite que mon modeste Androïd a pu saisir.
Et la visite s'est terminée avec une courte -mais néanmoins intéressante- démo de certains des marionettistes des Guignols qui nous ont montré, captation de vidéo à l'appui, comment ils procédaient pour faire bouger les célèbres marionnettes.
Lesquelles n'étaient ni PPDA Ni Sarkozy ni Richard Virenque, bref aucune des vedettes de l'émission, mais de simples quidams, les stars étant restées dans la capitale.
Allez, encore un effort pour que ces studios lyonnais deviennent aussi célèbres et attirants que ceux de la capitale!!!